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Fabien Roussel : "Il va y avoir des morts" aux urgences

Par La Rédaction

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord, était l’invité politique de Patrick Roger le 11 juin 2019 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

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Que pense Fabien Roussel de la grève actuelle au sein des services d’urgence ? "Cela dure depuis des années, rappelle le secrétaire national du PCF. Des centaines de milliers de lits ont été fermés dans les hôpitaux publics, ce qui fait que les urgences sont engorgées".

10.000 personnels soignants manquent dans les services d’urgence

"On peut passer une dizaine d’heures à attendre sur une civière en attendant que des lits se libèrent, souligne Fabien Roussel. On parle de la vie de nos concitoyens. Tout le monde connaît quelqu’un ayant passé des heures à attendre. Je le dis à la sinistre ministre de la Santé : Il va y avoir des morts. C’est comme s’il y avait deux mondes, pense le secrétaire national du PCF : ceux qui  ne passent par les services d’urgence parce qu’ils ont leurs hôpitaux privés et ceux qui y passent et qui souffrent. Je crains une canicule cet été, qu’il y ait des victimes du fait du manque de personnel et de lits ; il manque 10.000 personnels soignants dans les services d’urgence. Nous proposons un moratoire sur toutes les fermetures de lits, avec une pétition, 'urgencesante.org'. Nous prenons le président au mot : s'il y a un million de signatures, nous demandons à ce que cette loi soit mise en œuvre".

Faut-il au-delà de cela organiser une autre médecine de ville ? "Bien sûr que oui, juge Fabien Roussel. Car il n’y  pas que le système des urgences. On a déshabillé notre système de santé publique, on a formé des médecins avec un numerus clausus trop bas, pour avoir moins d’ordonnances et moins de dépenses pour la sécurité sociale. Aujourd’hui, rattrapage : on a augmenté le numerus clausus, mais les médecins vont arriver dans dix ans. On fait venir des médecins de Pologne, de Roumanie. Cette société ne marche pas sur ses pieds, ils ont une vision comptable de la santé, alors que l’on parle de la vie des gens".

Enfants de djihadistes : "Ils doivent être pris en main"

"La situation est compliquée, précise le secrétaire national du PCF et député du Nord, quant au retour des enfants de djihadistes. J'entends les réticences qu’il peut y avoir dans l'opinion, car on parle d'enfants de terroristes. Mais je pense surtout  qu’on parle d'enfants, de gamins. 90% ont moins de six ans, ce sont des gamins. Il y a une convention des droits de l'enfant qui dit qu'ils doivent être préservés de tout conflit. Ils ont droit au bonheur, à une école. La France doit leur montrer qu'il y a une autre vie que celle à laquelle ils ont malheureusement eu droit depuis qu’ils sont nés. Pour des questions de sécurité, je préfèrerais qu’ils soient pris en main par les autorités françaises, plutôt qu'ils soient livrés aux mains des djihadistes, dans ces camps, sans savoir ce qu’ils deviendront demain".

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