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Face à Marine Le Pen, les appels à voter Emmanuel Macron se multiplient

Par Benjamin Rieth

À peine quelques minutes après l’annonce des résultats du premier tour, de nombreuses personnalités de droite comme de gauche ont appelé les électeurs à voter pour le candidat d’En Marche au second tour face à Marine Le Pen.

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Aussitôt les résultats du premier tour publiés, les appels à voter Emmanuel Macron au deuxième tour se sont multipliés. À droite, Christian Estrosi a été le premier à faire un pas vers le candidat centriste. Sur Twitter, il a publié une déclaration appelant à faire barrage au Front National, "un danger majeur pour l’unité de la nation". Un peu plus tard dans la soirée, l’appel a été repris par François Fillon dans son discours après avoir constater son échec. "Il n'y a pas d'autre choix que de voter contre l'extrême droite, je voterai donc en faveur d'Emmanuel Macron", a déclaré le candidat LR. 

Toujours du côté du parti Les Républicains, Xavier Bertrand, François Baroin, ainsi que Jean-Pierre Raffarin, Nathalie Kosciusko-Moriset et Valérie Pécresse ont également déclaré avoir l’intention de mettre un bulletin Emmanuel Macron dans l'urne au deuxième tour.

Sans nommer l’ancien ministre de l’Économie, Laurent Wauquiez a appelé faire barrage au vote extrême droite. "C'est une défaite rude. On paie cher les affaires. Ce ne sont pas nos idées qui ont été battues. Je demande à ceux qui nous ont fait confiance de ne pas voter pour Marine Le Pen", a réagi le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. 

Emmanuel Macron peut aussi compter sur les appels de la gauche. Tôt dans la soirée, dimanche, Benoît Hamon s’est prononcé pour le candidat centriste. "J’appelle à battre le plus fortement possible le Front national, à battre l’extrême-droite en votant pour Emmanuel Macron, même si celui-ci n’appartient pas à la gauche et n’a pas vocation à la représenter demain. Je fais une distinction claire entre un adversaire politique et une ennemie de la politique. l’heure est grave, le combat continue", a déclaré le candidat PS. Même son de cloche pour bon nombre de responsables socialistes, dont Jean-Christophe Cambadélis, Bernard Cazeneuve, Manuel Valls, Jean-Marc Ayrault, Christine Taubira ou encore Martine Aubry sur Twitter : "Comme en 2002, tous les républicains doivent faire barrage au Front National"

Cécile Duflot, députée EELV de Paris a également annoncé qu’elle votera pour l’ancien ministre, tout comme Jean-Louis Borloo et Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste. 

Néanmoins, quelques voix se sont faites entendre au milieu de ce concert de rassemblement pour refuser ce choix. Jean-Luc Mélenchon a ainsi assuré qu’il laissera "ses 450 000 militants de la France insoumise" décider sur Internet.

Nicolas Dupont-Aignan a lui affirmé qu’il prendra une décision "en début de semaine" après avoir réuni les instances de son parti.

Pas de consigne de vote non plus au NPA. "Nous voulons rappeler que ce sont bien les politiques d'austérité et sécuritaires, en particulier quand c'est la prétendue gauche de gouvernement qui les a portées, qui restent la cause de la montée du FN et de ses idées nauséabondes. Macron n'est pas un rempart contre le FN (...) Le NPA et ses militants se joindront aux manifestations contre le FN", a écrit dans un communiqué le candidat Philippe Poutou. Enfin, Nathalie Arthaud a déclaré vouloir voter blanc "en rejetant le FN mais sans croire que Macron est un barrage"

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