Hausse des factures d'électricité, position de la gauche face à la crise de l'énergie, mort d'Élizabeth II, monarchie : Ian Brossat a répondu aux questions de Patrick Roger.
Électricité : "Nous lançons un appel à la résistance républicaine !" Ian Brossat
Fabien Roussel appelle les maires, les présidents de collectivités mais aussi les entreprises, non soumis au tarif réglementé de l’énergie, à ne pas payer leurs factures lorsque celles-ci explosent. Est-ce un appel à la désobéissance ? "C'est un appel à la résistance républicaine !, confirme Ian Brossat. On est dans une situation délirante, avec des collectivités locales qui ne seront pas en capacité de payer leurs factures. On se retrouve dans une situation complètement dingue où des maires devront choisir entre les activités périscolaires ou payer les factures". Cet appel à la désobéissance risque d'aller au-delà des maires et toucher les ménages. "La question qu'on devrait se poser, c'est comment on en est arrivé là ?" estime Ian Brossat.
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🗣@IanBrossat : "C'est un appel à la résistance républicaine. La situation est délirante !"
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"C'est un peu facile de mettre tout sur le dos de la guerre et du Kremlin. Des décisions ont été prises à l'Élysée depuis de nombreuses années et expliquent la situation dans laquelle nous sommes". Comme "le choix de se passer du nucléaire, de fermer Fessenheim". Pour lui, "ce qui plonge le pays dans le chaos est cette libéralisation à outrance qui conduit à cette envolée des prix. Pourquoi avoir ouvert ce secteur à la concurrence ? Le monopole public EDF fonctionnait très bien ! Aujourd'hui, on a des fournisseurs alternatifs qui se fournissent auprès d'EDF, qui leur vend à perte pour organiser la concurrence ! La facture d'électricité a augmenté de 60% en France en 15 ans. Elle est belle la concurrence !"
"Élizabeth II représentait l'unité et le respect des institutions démocratiques"
La Reine Élizabeth II s'est éteinte après 70 ans de règne. Ian Brossat, qui confirme être "très attaché à la République", confie ressentir "comme beaucoup de Français et de gens dans le monde entier, une forme d'émotion. Nous avons tous le sentiment d'avoir vécu avec elle depuis notre naissance". Il raconte avoir rencontré la reine en 2014 à l'occasion d'une visite à l'Hôtel de ville de Paris. "Anne Hidalgo a présenté son 'adjoint communiste' et la reine a esquissé ce sourire énigmatique qu'on lui connaissait bien. Un souvenir resté gravé dans ma mémoire. Cette situation un peu causasse m'a fait sourire aussi !"
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Élizabeth II incarnait un symbole d'unité pour beaucoup. "L'unité et le respect des institutions démocratiques, ajoute Ian Brossat. Elle n'a jamais mordu le trait sur quoi que ce soit", c'est selon lui "ce qui faisait que les Britanniques l'appréciaient aussi". Quel regard porte-t-il sur Charles III ? "Un regard assez distant, confie le porte-parole du PCF. De ce que je comprends, il est moins populaire qu'elle, mais la popularité, ça s'acquiert !"
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