Quel avenir pour la centrale nucléaire de Fessenheim ? La question agite le monde politique et économique depuis hier et la tenue d’un conseil d’administration d’EDF sous haute tension. Invitée à commenter cette actualité au micro de RTL ce vendredi matin, la ministre de l’Environnement Ségolène Royal s’est montrée assez claire. "Ce décret (de fermeture de la centrale nucléaire) sera pris" avant la fin du mandat du président socialiste, assure-t-elle. "Ce qui s'est passé est très important dans l'histoire du modèle énergétique français : pour la première fois, un conseil d'administration d'EDF admet qu'il faut fermer la plus ancienne centrale. Ce conseil utilise même les mots "irréversible" et "inéluctable"", ajoute-t-elle.
Duflot à Royal : "Ce n’est pas la vérité et vous le savez parfaitement"
Mais cette promesse n’est pas du goût de Cécile Duflot, la députée EELV de Paris fustigeant une énième promesse gouvernementale non tenue sur ce sujet. "Ça, Madame la ministre, ce n’est pas la vérité. Et vous le savez parfaitement. Plus que quiconque même. Et c’est bien triste", a-t-elle dénoncé sur son compte Twitter. Dans la foulée, Ségolène Royal a qualifié cette réaction de "pas très respectueuse", ce qui a une nouvelle fois fait réagir Cécile Duflot : "ce qui n’est pas du tout respectueux pour une ministre, c’est de préférer la communication à la vérité" .
Ça, Madame la ministre, ce n'est pas la vérité. Et vous le savez parfaitement. Plus que quiconque même. Et c'est bien bien triste. https://t.co/ltSAIS1WJd
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) 7 avril 2017
@catherinemangin @RoyalSegolene ce qui n'est pas du tout respectueux pour une ministre c'est de préférer la communication à la vérité
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) 7 avril 2017
Cécile Duflot pas tendre avec le gouvernement et François Hollande
Déjà jeudi sur Europe 1, Cécile Duflot avait fustigé l’hypocrisie du gouvernement et de François Hollande sur le dossier Fessenheim. "C'était une promesse de François Hollande, qui n'a d'ailleurs rien à voir avec les écologistes. Il s'y était engagé lui-même. Il l'avait rappelé en 2012 à la Conférence environnementale, en disant qu'elle serait fermée avant fin 2016. (…) Maintenant, on a la ministre de l’Énergie qui se met en scène dans un espèce de vrai-faux bras de fer avec EDF. Ça fait cinq ans qu'il fallait lancer ce dossier et je pense qu'on a volontairement traîné des pieds", avait-elle dénoncé.