Ce sera donc une promesse à moitié tenue. Pendant la campagne présidentielle de 2012, le candidat François Hollande s'était engagé à fermer la centrale nucléaire de Fessenheim au cours de son mandat. Ce mardi, la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a annoncé que la plus vieille des centrales nucléaires françaises fermerait ses portes en 2018, soit un an après la fin du mandat présidentiel de François Hollande.Mieux que rien, répondront certains militants écologistes, qui ne seront toutefois pas complètement convaincus par l'alternative. En effet, la loi de plafonnement de la production d'énergie nucléaire prévoit bien que c'est seulement lorsque l'EPR de Flamanville aura ouvert que Fessenheim pourra fermer. Après la doyenne des centrales françaises, le combat antinucléaire pourra donc se trouver un nouveau bastion en Normandie.
Une fermeture repoussée à cause des retards de l’EPR
Ce sont d'ailleurs les retards dans la construction de l'EPR, qui devait initialement être inauguré en 2012, qui ont repoussé le respect de la promesse de François Hollande. Le gigantesque chantier normand devrait au final dépasser les 10 milliards d'euros, pour une ouverture fin 2018."Après la loi sur la transition énergétique, ce que nous attendons désormais, c'est la fermeture de Fessenheim", lançait Emmanuelle Cosse fin août à l'occasion des universités d'été d'EELV. Reste à savoir si ces annonces et la mobilisation du Gouvernement pour la Cop21 suffiront à créer un rapprochement avec les écologistes, qui penchent beaucoup plus à gauche depuis quelques semaines, au point de provoquer le départ de certains cadres.