Depuis Ryad, François Hollande a rappelé que "le fichage d'élèves dans les écoles", comme celui révélé par Robert Ménard à Béziers, "était contraire à la République". "Dans un pays comme la France, il ne peut y avoir de fichage d'éléves dans les écoles, en fonction de leurs noms (qui suggérerait) leur religion. C'est contraire à toutes les valeurs de la République", a poursuivi le chef de l'Etat. "Honte au maire de Béziers", s'est offusqué Manuel Valls sur Twitter, Bernard Cazeneuve estimant pour sa part que Robert Ménard était "en dehors des valeurs de la République". Le fondateur de Reporters sans frontières a fait part, lundi soir sur le plateau de l'émission Mots Croisés sur France, détenir des statistiques sur l'appartenance religieuse des élèves qui composent les écoles municipales. Evoquant "64,6% d'élèves de confession musulmane à Béziers", Robert Ménard a, en fin d'émission, justifié la provenance de ces données : "Ce sont les chiffres de ma mairie. Pardon de le dire, le maire a classe par classe les noms des enfants. Je sais que je n'ai pas le droit de le faire. Pardon de le dire, les prénoms disent les confessions. Dire l'inverse, c'est nier l'évidence."L'AFP a annoncé mardi qu'une enquête préliminaire pour "tenue illégale de fichiers en raison de l'origine ethnique" a été ouverte, précisant même qu'une perquisition était en cours à la mairie de Béziers mardi après-midi.
La dernière en date des nombreuses décisions de Robert Ménard ayant soulevé la polémique depuis son arrivée à la mairie de Béziers, en mars 2014. Retour sur les plus marquantes.