Le geste a été perçu comme un coup de poignard dans le dos par beaucoup d’électeurs de gauche, même s’il n’était pas forcément inattendu. Participant malheureux à la primaire de la Belle Alliance Populaire, Manuel Valls s’était engagé par écrit et devant les caméras de télévision à soutenir le vainqueur de cette primaire en cas de défaite. Mais la victoire de Benoît Hamon dans les urnes reste décidément en travers de la gorge de l’ancien Premier ministre, qui a publiquement annoncé qu’il voterait pour... Emmanuel Macron, son ancien rival du gouvernement. Alors que certaines voix s’élèvent à gauche pour réclamer son exclusion du Parti socialiste, Aurélie Filippetti, porte-parole de Benoît Hamon, n’y est pas favorable.
"Ce sont nos électeurs qui ont été les plus meurtris par ces défections"
"On n'est pas là pour couper des têtes. Par principe je ne suis pas favorable à des procédures d’exclusion des uns et des autres, si ce n’est quand il y a des propos racistes ou des choses comme ça. Mais je pense simplement que ce sont nos électeurs qui ont été les plus meurtris par ces défections, puisque des électeurs de gauche sont allés voter à la primaire en participant loyalement. Ils soutiennent maintenant le vainqueur et ils voient que des gens qui avaient concouru, qui avaient eu du temps de parole et un budget de 50 000 euros alloué par le Parti socialiste, ne suivent pas les engagements qu’ils avaient pris. C’est ça qui est grave", a-t-elle affirmé ce mardi sur le plateau de BFMTV.