Ce n’est pas un secret, François Fillon admire le général de Gaulle. Il en avait même fait un modèle de probité au moment de la primaire de la droite, interpellant Nicolas Sarkozy en lui demandant : "Qui imagine le général de gaule mis en examen ?". Depuis, François Fillon a vu sa campagne plombée par les révélations du Canard Enchaîné et a été lui-même mis en examen dans l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs, sans se retirer de la campagne comme il l’avait initialement promis.
Mais cela n’empêche pas le candidat Les Républicains de faire appel, à nouveau, à la figure tutélaire du général dans une interview au magazine Valeurs Actuelles, à paraître jeudi. "Toutes proportions gardées, nous sommes en 1958, au moment du retour du général de Gaulle. J'arrive avec un plan puissant qui peut redonner de la croissance, de l'emploi, de l'espoir concret dans la vie des Français", y déclare le candidat de la droite à l'élection présidentielle.
Un plan qui "comporte également un rétablissement de l'autorité de l'État, de la sécurité sur le territoire, une politique d'indépendance nationale" et qui "heurte bien des bastilles", estime François Fillon. Le candidat LR qualifie ainsi sa candidature de "révolutionnaire". "C'est la 'révolution du bon sens'. Cela se voit à la force des critiques que mon projet suscite: soit on en fait la caricature, soit on le décrète impossible à appliquer", juge-t-il.
"Des hommes et des femmes se sont mobilisés de manière extraordinaire derrière moi", salue le candidat, qui dit ressentir "sur le terrain" une "ferveur", "bien qu'elle soit combattue par la violence du déferlement médiatique". Selon lui, "les gens sont en colère".