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Florence Berthout (LR) : "La suppression des régimes spéciaux se justifie aujourd'hui"

Par Benjamin Jeanjean

Alors qu’une réforme des régimes spéciaux de retraite devrait prochainement être mise à l’agenda politique, l’émission du 10h-12h de Sud Radio est revenue sur cette question.

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Les fonctionnaires sont-ils la prochaine corporation dans le viseur d’Emmanuel Macron et du gouvernement d’Édouard Philippe ? Une réforme des régimes spéciaux de retraite serait en tout cas dans les tuyaux au plus haut sommet de l’État, ce qui ne devrait pas manquer de faire réagir au sein de la société civile. Présente sur le plateau du 10h-12h de Sud Radio ce jeudi, Florence Berthout, maire (Les Républicains) du Vème arrondissement de Paris, se prononce en tout cas pour une telle réforme.

"À Paris, on a augmenté de manière vertigineuse le nombre de fonctionnaires"

"Les régimes spéciaux ont été imaginés parce que – rappelons-le – les conditions de travail des cheminots étaient extrêmement pénibles. Je ne dis pas que ces conditions de vie n’ont pas aujourd’hui leur part de pénibilité, mais c’est beaucoup moins pénible. La suppression des régimes spéciaux se justifie donc aujourd’hui", assure-t-elle en ce qui concerne les cheminots. L’élue parisienne ne met toutefois pas tous les fonctionnaires dans le même panier. "Je suis maire du 5ème arrondissement de Paris et je vois bien qu’il y a une dichotomie entre la fonction publique territoriale de la petite ruralité sans service public, qui est maltraitée, et une sorte de mastodonte comme Paris où depuis deux mandats on a cessé d’augmenter de manière vertigineuse le nombre de fonctionnaires avec des services de communication pléthoriques et pyramidales et des réunions avec le chef, le sous-chef et le sous-sous-chef, etc. Ce n’est pas la qualité des fonctionnaires qui est en jeu, mais à un moment donné on a mal géré…", clame-t-elle.

Bennahmias : "Faire attention au système républicain dans lequel nous sommes"

Lui aussi invité du 10h-12h de Sud Radio, Jean-Luc Bennahmias, président du Front démocrate, membre du Conseil économique, social et environnemental, et ancien candidat à la primaire de la gauche, a, lui, un avis plus mesuré. "J’entends bien qu’il faille baisser le nombre de fonctionnaires. Sauf qu’il faut en augmenter le nombre dans la fonction hospitalière et dans l’éducation. On manque d’éducateurs, on manque d’enseignants, et ça va très vite se voir à la rentrée puisqu’on a doublé les classes en CP. Il faut plus de militaires, il faut plus de gendarmes, il faut plus de policiers !", note-t-il.

"Je veux bien que le gouvernement et M. Macron s’attaque frontalement à l’ensemble du système de la société. Il est vrai que pendant la campagne présidentielle, il avait annoncé un certain nombre de choses. Mais pour le faire, on a quand même tout intérêt à ce qu’il y ait un compromis général dans la société et un certain consensus. Je pense que ce pays a besoin de réformes. Mais là, je trouve que nous sommes dans une situation de difficulté généralisée. Je ne pense pas qu’il y aura une révolution dans la rue derrière tout cela, mais il faudrait faire attention au système républicain dans lequel nous sommes", prévient-il.

Réécoutez ici le podcast du débat du 10h-12h sur Sud Radio

 

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