C'est le sujet en vogue, qui agite certains militants et élus chez Les Républicains, comme au Front national. "L'union des droites", comme dépassement du cordon sanitaire permettant de remporter les prochaines élections.
Invité politique du Grand Matin Sud Radio, Florian Philippot, député européen et qui, après avoir quitté le Front national, a créé le parti Les Patriotes, dont il est le président, n'y croit pas. "Si on se ré-enferme dans l’union des droites, on ne sera jamais majoritaires", a-t-il assuré.
"Si on se ré-enferme dans l'union des droites, on ne sera jamais majoritaires (...) Regardez en Autriche, la droite et l'extrême-droite sont aux commandes, qu'est-ce qui a changé ? Rien !" @f_philippot était l'invité de #SudRadioMatin
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Florian Philippot a ainsi cité en exemple l'Autriche, où une alliance droite et extrême-droite est aux commandes. "C'est formidable, mais qu'est-ce qui a changé ? Rien. Juncker, le président de la Commission européenne, est allé en Autriche et il a dit 'C'est formidable, vous appliquez 100 % de notre programme, y compris en matière d'immigration'. Ce sont des leurres. Ça ne sert strictement à rien et ça ne change pas le quotidien des nations et des peuples que de rester dans ce clivage droite et extrême-droite et d'appliquer une politique qui ne remette pas en cause l'Union européenne", a assuré le député Européen.
Je fais de la politique avec de la conviction, avec un bâton de pèlerin pour essayer de convaincre mes compatriotes
Le fameux "Frexit", qu'il prône depuis de nombreux mois et qui est à l'origine de sa rupture avec le Front national, continue d'être l'objectif premier du président du parti Les Patriotes : "Même si c'est minoritaire aujourd'hui dans les sondages, peu importe, je fais de la politique avec de la conviction, avec un bâton de pèlerin pour essayer de convaincre mes compatriotes. Le sens des peuples est d'être libres, pour pouvoir changer les choses du point de vue de l'économie, de l'immigration, des services publics. Nous avons besoin de retrouver les manettes, sinon nous nous ferons imposer des politiques qui vont à contresens des intérêts nationaux et de l'intérêt des Français."
Près de huit mois après son départ du Front national, dans la foulée d'une élection présidentielle perdue suite à un débat d'entre-deux tours raté, Florian Philippot parle aujourd'hui de "gâchis".
"Les frontières sont de plus en plus inexistantes entre le @FN_officiel et les mouvements identitaires. Moi, je n'attends pas des gens en anoraks dans les Alpes, mais un État qui fasse respecter la loi." @f_philippot #SudRadioMatin
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"Marine Le Pen a fait son grand retour aux origines ces derniers mois, juge maintenant Florian Philippot. Elle parle en permanence d'immigration, d'immigration, d'immigration. Les frontières sont de plus en plus inexistantes avec les mouvements identitaires. Moi, je n'attends pas des gens en anorak dans les Alpes, mais un État qui fasse respecter la loi. Sinon, on sera dans le folklore. Les antifas d'extrême-gauche face aux identitaires d'extrême-droite, tout cela n'a aucun intérêt."
Écoutez l'interview de Florian Philippot, invité politique du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard