Critiqué au sein du Front national pour sa responsabilité dans la défaite de Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle, Florian Philippot n’en finit plus d’être sur la défensive. Dans le collimateur de ses détracteurs notamment, la sortie de l’euro, cheval de bataille du vice-président du Front national, auquel plusieurs ténors du parti ne souscrivent pas. Interrogé ce mercredi sur le plateau de franceinfo, le n°2 du FN a mis les choses au clair.
"Quand on est fidèle à ses convictions, on est moins inquiétant"
"Ne croyez pas qu'on ne fait pas 50% au second tour parce qu'il y a l'euro. Si on s'enferme dans ce débat-là, on se trompe. Moi je ne le pense pas du tout", a-t-il annoncé, avant de lancer un avertissement contre toute tentation de retirer la sortie de l’euro du programme du FN. "Moi je pense que quand on est fidèle à ses convictions, déjà on est plus rassembleur, parce qu'on est moins inquiétant. Quand on change de convictions d'un coup, d'un jour, comme ça, en fonction de tel ou tel sondage, je pense qu'on est extrêmement anxiogène et inquiétant. Ça prouve qu'on n'est pas convaincu soi-même", a-t-il averti.
"Nous n’avons pas su répondre au doute instillé"
Selon lui, la question de l’euro a été très mal abordée collectivement par le FN. "Je pense que la dernière semaine, nous n’avons pas été clairs sur le sujet, collectivement. Nous n’avons pas su répondre au doute qui s’est instillé. Deux monnaies dans le portefeuille, ça n’a jamais été notre programme, ni notre ambition, mais cela s’est propagé et nous n’avons pas su répondre. C'est vraiment une responsabilité collective", a-t-il estimé.