Invité de l'émission Territoires d'Infos, sur Sud Radio et Public Sénat, le maire de Pau et président du MoDem François Bayrou est revenu sur le recul de François Hollande sur la révision constitutionnelle, après les blocages sur la déchéance de nationalité."Le problème, c'est que la préparation n'avait pas été faite et la pédagogie n'a pas été faite, a expliqué François Bayrou. On s'est retrouvé avec un pouvoir exécutif, le président de la République et le Gouvernement, qui s'avance en direction de l'opposition et qui oublie que sa majorité est contre. Donc, on se trouve dans une impasse sur un sujet qui, entre nous, était un sujet faible. Pour ma part, je regrette que l'état d'urgence n'ait pas été constitutionnalisé, parce que ça c'était un sujet sérieux."Reconnaissant que la fin du quinquennat de François Hollande sera "très difficile", le président du MoDem a appelé à changer de système politique : "Si on laisse faire les choses, tout part pour que rien ne change, pour qu'on ait à l'envers l'alternance qu'on a eu dans un sens en 2012. Ceci est catastrophique. Si on ne change pas la pratique politique, si on ne change pas le rapport avec les citoyens, on va rencontrer exactement les mêmes problèmes. Le changement passe par des rassemblements."
"Alain Juppé a fait le choix de dépasser les frontières politiques habituelles"
Des rassemblements qui doivent, selon lui, s'articuler autour du centre, car il estime que "la seule majorité réformiste du pays, c'est une majorité centrale. Elle va du centre gauche au centre droit en passant par le centre indépendant. Ces trois grands courants sont les seuls qui, en s'alliant, peuvent porter les réformes favorables qu'on a vu triompher dans tous les autres pays, en Italie avec Matteo Renzi par exemple."Un mouvement qui pourrait être incarné par Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite, soutenu par François Bayrou : "Je pense qu'Alain Juppé a fait un choix stratégique, très important, qui consiste à dépasser les frontières politiques habituelles. C'est la raison pour laquelle je le soutiens et que beaucoup de Français le soutiennent. C'est parce qu'ils sentent, ils pressentent, et j'espère qu'il va pouvoir incarner cette réalité, qu'il exercerait différemment cette fonction. C'est pourquoi les voix du grand courant central se portent massivement vers lui."Regardez l'interview de François Bayrou, maire de Pau et président du MoDem, invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat