François Bayrou n'apprécie pas le tournant qu'a pris la campagne ces dernières semaines. Invité du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, il a reproché aux partisans François Fillon d'avoir "hystérisé" la campagne et contribué au "déversement d'acrimonie, méchancetés, volonté de détruire" visant Emmanuel Macron. Selon le président du Modem, le candidat du mouvement En Marche ! a eu raison de répliquer, lors de son meeting à Marseille, "parce que cet assaut de critiques exarcerbées et méchantes méritait qu'on mette un stop".
François Bayrou a également critiqué les sifflets dont a été victime Christian Estrosi, "pourtant vraiment pas la gauche", durant un meeting de François Fillon à Toulon. "Pour un parti qui se prétend héritier du général de Gaulle, pour un candidat qui se prétend ou s'est prétendu longtemps gaulliste, vouloir n'être que le porte-parole de la droite, c'est exactement le contraire de ce que le gaullisme a voulu inspirer à la France. C'est anti-national", a lancé le président du Modem.
Emmanuel Macron aura la majorité à l'Assemblée
Selon l'élu centriste, la rencontre entre Emmanuel Macron et Christian Estrosi n'est rien d'autre qu'un "signe républicain". Il signifie que "l'on a en commun, quelle que soit la diversité des opinions, un bloc de convictions", a estimé François Bayrou jugeant "nécessaire, vital, urgent de sortir des stupidités et des guerres de tranchées". Le président LR de la région PACA Christian Estrosi, "je l'ai soutenu au moment des régionales au second tour contre le Front national, de même que Xavier Bertrand contre le FN, de manière déterminée" et "d'ailleurs des Modem ont été élus sur sa liste", a-t-il souligné.
Enfin, François Bayrou n'a aucun doute sur la future majorité à l'Assemblée en cas de victoire de son candidat. Oui, Emmanuel Macron aura la majorité en cas de victoire, selon le dirigeant centriste."Le choc de l'élection d'un nouveau président de la République qui signifiera que les Français renvoient les deux partis traditionnels du monopole du pouvoir à leurs chères études, va entraîner une vague de soutiens aux élections législatives", a-t-il expliqué.
"Je n'ai aucun doute sur ce sujet. Il y a beaucoup de responsables de droite, qui disent : 'ça m'intéresse'. Je sais qu'il y aura désormais une action publique renouvelée. Rien ne va désormais pouvoir empêcher des gens de bonne volonté de travailler ensemble, même s'ils n'ont pas le même parcours", a ajouté François Bayrou.