François Bayrou ne sera pas candidat pour une quatrième fois à l'élection présidentielle. Le président du Modem a exclu l'idée de se présenter lors d'une conférence de presse mercredi après-midi au siège de son parti à Paris.
Invoquant une crainte de "la flambée de l'extrême droite" dans un moment où "la majorité des français ne sait pas pour qui elle va voter", François Bayrou a proposé une alliance à l'ancien ministre de l'Économie, Emmanuel Macron. "Parce que le risque est immense, parce que les Français sont désorientés et souvent désespérés, j'ai décidé de faire à Emmanuel Macron une offre d'alliance", a déclaré François Bayrou.
Si le maire de Pau est certain de ne pas se présenter, il a tout de même posé ses conditions "qui sont toutes d'intérêt général" pour nouer cette alliance, qui n'est pas "un ticket", ni "un ralliement" selon François Bayrou. Loin d'être un frein pour l'ancien ministre de l'Économie qui a accepté "l'alliance" qui parle "d'un tournant de la campagne" mais aussi "de la vie politique".
Comme l'a précisé la porte-parole d'En Marche, Laurence Haïm, Emmanuel Macron doit rencontrer François Bayrou jeudi, dans la journée.
Emmanuel Macron rencontrera François Bayrou dès demain.
— LAURENCE HAIM (@lauhaim) 22 février 2017
Le danger du Front National
L'ancien ministre de l'Éducation souhaite notamment l'inscription dans le programme du candidat d'En Marche! une "loi de moralisation" de la vie politique française. François Bayrou a également plaidé pour un changement des institutions "pour que le pluralisme soit enfin respecté dans notre vie publique et au Parlement".
Les exigences de #Bayrou pour une alliance avec #Macron. Moralisation de la vie politique y figure en 2eme priorité. pic.twitter.com/QuBUGR9I34
— Thomas Giraudeau (@ThomasGiraudeau) 22 février 2017
Dans son discours d'une quinzaine de minutes, le président du Modem a mis en garde contre le danger que représente le Front National. "En un seul scrutin, nous pouvons choisir l'échec de la France et la déchirure, peut-être définitive, de l'Europe", a affirmé François Bayrou justifiant sa proposition d'alliance par "la dispersion des suffrages et des propositions ne peuvent qu'aggraver les périls".
@sudradio. "La situation politique actuelle présente des problèmes moraux" #Bayrou pic.twitter.com/whh2dPWd6u
— Thomas Giraudeau (@ThomasGiraudeau) 22 février 2017
Celui qui s'était présenté en 2002, 2007 et 2012 n'a pas épargné la droite et ses affaires qui "révèlent non seulement l'existence de privilèges et de dérives mais, ce qui est plus choquant encore, l'acceptation tacite et presque unanime de ces abus", a critiqué François Bayrou.