À deux jours de son audition par les juges dans le cadre de l'enquête sur les soupçons d'emploi fictif qui pèsent sur sa femme Penelope, François Fillon était l'invité d'Europe 1 ce lundi.
Alors que de nouvelles révélations concernant ses onéreuses dépenses vestimentaires sont parues la veille dans le JDD, le candidat s'est offusqué de la situation dénonçant "une chasse à l'homme", ajoutant qu'il s'agissait de sa "vie privée" et que "cela ne regardait personne". Déterminé, il a rappelé qu'il ne se laisserait pas faire déclarant : "plus on va m'attaquer, plus je vais répondre".
Au sujet de son programme et de sa future équipe, le vainqueur de la primaire de la droite et du centre a d'abord confirmé qu'il ne dévoilerait pas les noms des membres de son éventuel gouvernement, contrairement à ce qu'il avait promis, en raison de la crise que traverse sa famille politique. Il en a d'ailleurs profité pour charger les nombreuses personnes qui ont fait défection ces derniers temps, assurant ne "pas les comprendre" tout en rappelant, non sans un certain sourire, que "la plupart d'entre eux reviennent".
Détaillant son programme et notamment sa volonté de supprimer 500 000 postes de fonctionnaires en 5 ans, François Fillon a également affirmé qu'il était "le seul candidat" en mesure de décrocher une majorité qui lui permettrait de gouverner à sa guise, à l'inverse d'Emmanuel Macron et Marine Le Pen.