Décidément, Manuel Valls n’en finit plus de faire parler depuis son soutien à Emmanuel Macron publiquement affirmé ce mercredi 29 mars. Un soutien qui, pour certains observateurs et notamment à droite, met la pression sur un Emmanuel Macron de plus en plus lié à l’héritage du quinquennat de François Hollande. Interrogé ce jeudi matin des Petits-déjeuners de la présidentielle sur RTL, François Fillon s’est sans surprise engouffré dans la brèche en renommant ironiquement celui qui est désormais sa cible préférée.
Fillon renomme Macron "Emmanuel Hollande"
"Vous avez des candidats qui proposent pratiquement tous des augmentations de dépense publique, y compris Emmanuel Hollande (...) ou François Macron, qui propose 60 milliards d'économie, 50 milliards de dépenses nouvelles, mais qui vient de rajouter en l'espace de quelques jours 40 ou 45 milliards de dépenses, avec en particulier cette aberration d'un service militaire d'un mois", a-t-il lancé tout en affirmant au même micro que "pendant longtemps, (Emmanuel Macron) avait les mêmes idées" que lui "sur beaucoup de sujets".
"J’ai toujours eu un dialogue constructif avec Manuel Valls"
Par ailleurs, le candidat Les Républicains est également revenu sur les propos de Manuel Valls dans une interview parue ce jeudi dans L’Obs, dans laquelle il déclare : "Même si François Fillon sortait vainqueur de ce combat, il faudrait aussi chercher à trouver des compromis avec la droite parlementaire. Sans se renier, sans gommer nos différences. Mais il faut en finir avec les dogmes. Ne plus s'enfermer dans des postures figées, politiciennes, repliées sur elles-mêmes". Pour François Fillon, cette sorte de main tendue n’est pas étonnante. "J'ai toujours entretenu un dialogue constructif avec Manuel Valls. Le pays est dans une situation très grave et tous ceux qui ont le courage de vouloir le redresser doivent pouvoir parler ensemble", a-t-il précisé.