"Je n'en peux plus des affaires de François Fillon". C'est par ces mots que Benoît Hamon a commenté la situation chaotique autour du vainqueur de la primaire de la droite, qui doit faire face à des défections en série après l'annonce du maintien de sa candidature, en dépit d'une mise en examen imminente.
Très remonté, le candidat socialiste a reproché à son rival d'"hystériser le débat public en montrant du doigt les juges", ajoutant qu'un tel comportement était "indigne" de la fonction présidentielle à laquelle il prétend. Selon lui, les attaques répétées de François Fillon à l'encontre de la justice posent un problème d'éthique et de confiance. Autant d'éléments rédhibitoires qui lui font dire qu'il est difficilement concevable qu'un homme "construisant sa campagne présidentielle sur la dénonciation des juges" puisse, dans le même temps, garantir l’indépendance de la justice en cas d'élection.
Benoît Hamon a enfin déploré l'ambiance délétère de ces derniers jours, considérant que cette dernière tirait la campagne vers le bas au profit de Marine Le Pen. Une fois n'est pas coutume, il en a profité pour dire un mot aux électeurs de droite en leur suggérant de ne pas se "laisser embarquer dans cette folle course pour sauver François Fillon", ajoutant qu'une telle attitude serait "dangereux pour l'élection présidentielle et la démocratie".