Dans un entretien accordé aux lecteurs du Parisien, François Fillon affirme que l'"une des motivations qui (l')animent, c'est le remords", regrettant que le programme qu'il a défendu avec Nicolas Sarkozy, lors du mandat de ce dernier, n'ait pas été "assez ambitieux". L'ancien Premier ministre exprime ainsi un regret, "celui d'une génération qui n'a pas eu le courage d'aller au bout d'une logique de réforme et qui s'est contentée d'aménager à la marge".
Le candidat de la droite et du centre regrette notamment qu'il n'y ait pas eu "la suppression des 35 heures" dans le programme de l'ex-chef de l'État, tout en rappelant - comme pour mieux se dédouaner du bilan de la présidence - que Nicolas Sarkozy "était le patron à l'époque".
Interrogé enfin sur les défections au sein de son propre camp après les nombreuses révélations qui ont terni sa campagne, François Fillon affirme "les comprendre" car "le choc a été violent", selon lui. Néanmoins, s'il assure être "magnanime" et n'en vouloir "à personne", "cela ne veut pas dire (qu'il n'aura) pas un petit jugement personnel sur certains comportements". Les intéressés sont donc prévenus. Si d'aventure il l'emporte au soir du 7 mai, François Fillon pourrait bien se montrer rancunier...