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François Fillon : "Sens commun n’est pas sectaire et a sa place dans une majorité"

Par Benjamin Jeanjean

Dans l’une de ses dernières interviews accordées avant le premier tour de l’élection présidentielle, François Fillon est notamment revenue sur son choix d’accorder plus de place au mouvement Sens Commun dans sa campagne.

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Empêtré dans les affaires judiciaires depuis plusieurs semaines, François Fillon reste malgré tout persuadé qu’il sera au second tour de l’élection présidentielle dès dimanche soir. Si le candidat Les Républicains a vu son autorité contestée pendant un temps au sein de sa propre famille politique, il resserre les rangs aujourd’hui autour d’un noyau dur de militants fidèles. Dans ce noyau dur figure notamment Sens Commun, mouvement politique issu de la Manif Pour Tous et affichant des positions parfois critiquées sur des questions de société. Alors que certains à droite ont fait part de leur scepticisme et leurs réserves avec l’hypothèse de voir Sens Commun intégrer un éventuel gouvernement de François Fillon, celui-ci a tenu à réagir. 

"Ils ont fait preuve d'une très grande solidité dans cette campagne"

"C'est une forme d'intolérance que je trouve regrettable, et c'est l'expression de ce politiquement correct que je combats par ailleurs. Je me souviens du gouvernement que j'avais composé avec Nicolas Sarkozy. Il y avait Alain Juppé, mais il y avait aussi Christine Boutin et Bernard Kouchner ! Je n'ai pas le souvenir que cela ait choqué qui que ce soit. Je n'adhère pas à toutes les positions de Sens commun, mais ils le savent et me soutiennent parce qu'ils pensent que j'ai le meilleur projet, ce qui prouve qu'ils ne sont pas sectaires. Ils ont leur place dans une majorité et ils ont fait preuve d'une très grande solidité dans cette campagne. Ce qui n'a pas été le cas de tout le monde. Pour construire, il faut rassembler. En excluant certains au motif qu'ils ne seraient pas dans "le sens de l'histoire", on contribue à créer les conditions de tensions, d'affrontements et de communautarisme", affirme-t-il ainsi dans une interview au Figaro à paraître ce jeudi.

 

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