À croire que, quand ils sont en difficulté, les candidats de la droite s'en remettent aux expressions. Alain Juppé, à la fin de la campagne de la primaire de la droite , sentant sa baisse dans les sondages, assurait avoir "la super pêche". Ce vendredi, au plus bas dans les sondages, François Fillon promet qu'il va "casser la baraque".
En meeting à Toulon, le candidat Les Républicains à l'élection présidentielle a lancé le compte à rebours : "Encore vingt jours pour casser la baraque et stupéfier le système. Maintenant, c'est à vous de jouer !"
Un meeting où étaient présents plusieurs élus de la région, dont le sénateur-maire de Toulon Hubert Falco, celui de Marseille, Jean-Claude Gaudin, Éric Ciotti, Jean Léonetti ou encore Valérie Boyer. Christian Estrosi, le président de la région PACA, a pris la parole avant François Fillon, mais a reçu une vague nourrie de sifflets, les militants et sympathisants n'ayant pas oublié son appel pour que François Fillon renonce à se présenter suite à ses ennuis judiciaires.
Alors qu'il est largement distancé dans les sondages par Marine Le Pen et Emmanuel Macron et que Jean-Luc Mélenchon est en train de remonter à son niveau, François Fillon a principalement concentré ses attaques contre Emmanuel Macron. "C'est officiel, le Parti socialiste a un nouveau candidat, qui a l'appui d'un ex-Premier ministre, a lancé Fillon. Surprise, ce n'est pas celui issu de la primaire, mais des tractations du printemps. C'est Emmanuel Macron, le protégé de François Hollande."
Emmanuel Macron, c'est "celui qui a pensé et défini" le programme de François Hollande, "qui l'a ensuite appliqué et qui veut le poursuivre avec l'aide de ses anciens collègues". Emmanuel Macron, "c'est le prince de l'ambiguïté, c'est le même flou artistique", a lancé l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy.