À la question "Est-ce que vous êtes obligé d'entretenir une forme de tension avec les journalistes ?", le candidat LR à la présidentielle a répondu: "Franchement, vous ne manquez pas d'air". "Cela fait deux mois et demi que, tous les jours, vous me déversez de la boue sur la figure. Et vous venez me dire que je crée de la tension !", s'est-il insurgé sur BFMTV, avant d’accuser les journalistes d’être à l’origine de cette tension.
S’estimant victime d’une machination dans l’affaire des emplois présumés fictifs de son épouse et de deux de ses enfants, le candidat LR refuse désormais de répondre aux questions sur ses affaires. Néanmoins, relancé sur ses accusation de "cabinet noir", toujours sur BFMTV, François Fillon a répondu : "c'est quelque chose avec lequel je vais me pencher avec beaucoup d'attention" s'il est élu. Il s’est ensuite dit prêt à "aller très loin" dans les réformes de la justice pour que ce qu'il "vient de connaître" ne "se reproduise pas".
"Je prendrai le temps de voir comment tout cela s'est passé. Et proposer une réforme qui assure non seulement l'indépendance de la justice mais la séparation des pouvoirs y compris avec le pouvoir législatif", a-t-il affirmé, considérant que, dans son cas, il y a eu immixtion du judiciaire dans le législatif.
Il a cité pêle-mêle "des propositions faites pour réformer la procédure pénale" ou encore "pour modifier le rôle du juge d'instruction". Dans son programme écrit, François Fillon fait mention d'une "justice simple et efficace" et d'une augmentation des moyens, sans jamais parler du parquet ni de son lien avec l'exécutif ou des juges d'instruction.