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François Hollande devant le Congrès : ce qu'il faut retenir

Par Jérémy Jeantet

Modification de la Constitution, augmentation des effectifs de l'armée, de la justice et de la police et gendarmerie, surveillance des personnes fichées S... Voici les principales annonces de François Hollande devant le Parlement réuni en Congrès, à Versailles, ce lundi.

Devant l'ensemble des parlementaires, réunis en Congrès à Versailles, ce lundi après-midi, le président de la République a fait part des réponses qu'il entendait apporter aux attentats commis à Paris vendredi soir.

L'état d'urgence prolongé à trois mois et adapté

L'état d'urgence proclamé vendredi soir sera prolongé à trois mois. C'est le sens d'une proposition sur laquelle le Parlement se prononcera dès mercredi. François Hollande a également indiqué qu'il souhaitait "adapter son contenu aux nouvelles technologies".François Hollande a annoncé qu'il voulait consolider les mesures d'assignation à résidence et de perquisitions administratives en leur donnant un régime juridique que le Parlement votera "d'ici la fin de la semaine"

Vers une révision de la Constitution

"Nous devons aller au-delà de l'urgence, a indiqué le chef de l'Etat, anticipant au-delà des 3 mois de l'état d'urgence. Nous devons faire évoluer notre Constitution pour permettre aux pouvoirs publics d'afgir, conformément à l'Etat de droit contre le terrorisme."Il souhaite faire évoluer le cadre constitutionnel s'appliquant et conditionnant les pleins pouvoirs du président et l'état de siège "à la situation que nous rencontrons aujourd'hui", afin de créer "un régime constitutionnel permettant de gérer l'état de crise".

Le Conseil d'Etat saisi de la question des personnes fichées S

De nombreux membres de l'opposition ont fait part de leur souhait de voir renforcé le contrôle des personnes faisant l'objet d'une fiche S. François Hollande a indiqué que le Gouvernement saisirait le Conseil d'Etat pour le consulter sur "la conformité de ces propositions à nos règles fondamentales et à nos engagements".

Déchéances de nationalité et reconduites aux frontières

"On doit pouvoir déchoir quelqu'un condamné pour atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation s'il est né Français, dès lors qu'il a une autre nationalité", a assuré François Hollande qui veut également "pouvoir interdire à un bi-national de revenir sur le territoire, s'il présente un risque, sauf à se soumettre à un dispositif de contrôle draconien. Nous devons aussi pouvoir expulser plus rapidement les étrangers qui représentent une menace pour l'ordre public, dans le respect de nos engagements internationaux."

Renforcement des effectifs policiers, militaires et judiciaires

Le président de la République a annoncé que les effectifs de police et de gendarmerie connaîtrons les renforts de 5000 emplois supplémentaires. Le ministère de la Justice disposera de 2500 créations de postes et l'armée ne connaîtra aucune diminution d'effectifs jusqu'en 2019.Ces renforts "se traduiront par un surcroît de dépenses, mais, dans ces conditions, le pacte de sécurité l'emporte sur le pacte de stabilité".

Une grande et unique coalition" en Syrie

"La nécessité de détruire Daesh concerne toute la communauté internationale", a lancé François Hollande, qui souhaite "une grande et unique coalition" pour intervenir contre l'Etat Islamique.Dans cette optique, François Hollande a "demandé au conseil de sécurité de l'ONU de se réunir pour adopter une résolution marquant cette volonté commune". "Notre ennemi, c'est Daesh. Il s'agit de détruire cette organisation", a martelé le chef de l'Etat tout en ajoutant qu'en Syrie, "nous cherchons inlassablement une solution politique dans laquelle Bachar Al-Assad ne peut constituer l'issue".François Hollande a également indiqué qu'il rencontrerait Barack Obama et Vladimir Poutine afin d'arriver à cette union.

Un contrôle aux frontières extérieures de l'Union Européenne

Une réunion des ministres de la Défense européens sera organisée vendredi, à la demande de la France, a annoncé François Hollande.L'objectif sera de s'organiser sur l'accueil des réfugiés qui fuient les persécutions de l'Etat Islamique, "victimes du même système terroriste"."Il est vital, a ajouté le président de la République, que l'Europe accueille ceux qui relèvent du droit d'asile et renvoie ceux qui n'en relèvent pas. Ce qui exige un contrôle effectif des frontières extérieures."

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