Avoir occupé pendant cinq années de suite la fonction suprême de la République française vous rassasie-t-il de la vie politique et de tout ce qu’elle implique ? Pas vraiment, à en juger par les deux derniers locataires de l’Élysée. Alors que Nicolas Sarkozy a échoué dans sa tentative de retour en politique, devancé à la dernière primaire de la droite par François Fillon et Alain Juppé, François Hollande laisse lui aussi la porte ouverte à un retour dans l’arène. Après avoir déjà lancé un petit avertissement à Emmanuel Macron mardi, l’ex-chef de l’État s’est exprimé plus longuement ce mercredi dans un entretien accordé à TV5Monde.
"Je suis astreint à une forme de réserve, mais..."
"À aucun moment je n’ai dit que j’arrêtai la politique, même quand j'ai décidé, pour les raisons que j'avais indiquées, de ne pas me représenter. Il y avait une situation qui me paraissait trop dangereuse, mais j'avais dit que je ne me retirerai pas de la vie politique. Aujourd’hui, je suis dans une forme de retrait qui est dû au fait que j’étais président il y a encore trois mois et que je ne veux pas compliquer la tâche de mon successeur. Je suis astreint à une forme de réserve, mais qui ne m’empêchera pas à un certain moment de dire ce que j’ai à dire, sans empêcher notre pays de se redresser", a-t-il indiqué.
"Je ne suis pas là pour vanter un passé"
L’ancien président s’est également félicité des derniers chiffres de l’économie française et notamment du chômage, qui valident selon lui sa politique menée. "Notre action, nos décisions, ont eu des résultats. Qu’ils apparaissent plus fortement aujourd’hui, j’en suis très heureux non pas pour moi-même mais pour dire que c’est au bénéfice des Française et des Français. Ce mouvement doit être poursuivi et protégé, évitons de prendre des décisions qui puissent contrarier cette tendance. Il n’y a jamais autant de créations d’emplois depuis dix ans. Je ne suis pas là pour vanter un passé, mais pour dire que ce qu’on a fait permet aujourd’hui de prendre des décisions utiles", a-t-il déclaré.