C'est dans les colonnes du Point, ce mercredi, que François Hollande sort de sa réserve sur la vie politique française et l'élection présidentielle.
Celui qui a renoncé à briguer un second mandat gardait de la hauteur jusque-là, malgré le fait que la présidente du Front national, Marine Le Pen, soit donnée en tête par de nombreux sondages depuis plusieurs semaines. C'est finalement la percée de Jean-Luc Mélenchon dans les enquêtes d'opinion qui le pousse à prendre la parole, à une dizaine de jours du premier tour.
Le président de la République a mis en garde contre le "péril" consistant à regarder "le spectacle du tribun plutôt que le contenu de son texte", pointant clairement la candidature du leader de la France Insoumise, qui rattrape François Fillon dans les sondages et se pose comme un prétendant à l'accession au 2nd tour. Désormais, il devance très nettement le candidat socialiste Benoît Hamon, descendu en-dessous des 10 % d'intentions de vote.
Là encore sans le citer nommément, il semble regarder avec beaucoup plus de clémence la candidature de son ancien ministre, Emmanuel Macron. "Je considère que la politique a besoin de renouvellement", a-t-il confié au Point, dans des propos rapportés par Le Monde, jugeant le pari du leader d'En Marche ! "pour le moins audacieux".