Au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle qui a vu Emmanuel Macron et Marine Le Pen se qualifier pour le second tour, François Hollande a pris la parole depuis l'Élysée pour faire part de son choix personnel et appeler les Français à faire barrage au Front national.
"Il est de mon devoir de définir une fois encore ce que j'estime être les enjeux du scrutin du 7 mai", a annoncé le président de la République, comme pour justifier sa prise de position publique dans cette élection. "La présence de l'extrême-droite fait une nouvelle fois courir un risque pour notre pays. Il y a son histoire, ses méthodes, ses liens avec des groupes extrémistes partout en Europe, mais surtout les conséquences qu'auraient la mise en œuvre de son programme pour la vie de notre pays", a ajouté le chef de l'État avant de lister les effets désastreux que pourraient entraîner, selon lui, l'application du programme du Front national : "Le pouvoir d'achat des Français serait directement amputé si la France sortait de la zone euro. Si les restrictions aux échanges commerciaux se multipliaient, ce serait des milliers d'emplois supprimés. Si la taxation des produits étrangers venait à être introduite, ce serait une hausse des prix sans précédent. Il y a le danger de l'isolement de la France, mais aussi de la rupture avec l'Union européenne. Face à la menace terroriste qui exige la solidarité et la cohésion de notre pays, l'extrême-droite diviserait profondément la France, stigmatiserait une partie de nos concitoyens au regard de leurs origines ou de leurs religions."
C'est pour toutes ces raisons que François Hollande a décidé de rendre public son choix de voter pour celui qui a été son conseiller général à l'Élysée puis son ministre de l'Économie : "Voilà pourquoi, face à un tel risque, il n'est pas possible de se taire, pas davantage de se réfugier dans l'indifférence. La mobilisation s'impose, mais également la clarté des choix. Je voterai pour Emmanuel Macron."