Proche de Martine Aubry et ancien directeur de campagne entre 2011 et 2012 de la maire de Lille, François Lamy a commenté, ce mardi, l'entretien de l'ancienne première secrétaire paru dans Le Journal du dimanche. Il précise qu'il a été "en contact avec elle ce week-end" et qu'elle ne cherche pas à accabler François Hollande. À mi-mandat, "elle ne joue pas la défaite", affirme-t-il.
“Comment retrouver la croissance, le vrai débat entre nous”
"Elle est dans l'état d'esprit qui a toujours été le sien – même si elle n'a rien dit pendant deux ans : elle a envie que la gauche réussisse (...). Elle fait un constat de la situation : les résultats ne sont pas là. Elle constate aussi que nos électeurs nous ont boudés lors des dernières élections, et elle fait des propositions pour pouvoir retrouver de la croissance – puisque c'est cela le vrai débat entre nous. Elle fait aussi des propositions pour pouvoir réussir la deuxième partie du quinquennat".Sur les propositions de Martine Aubry, en matière de déficit public tout d'abord, "elle se situe dans le cadre du budget de l'Etat décidé cette année, affirme le député de l'Essonne. Ce qu'elle propose simplement, c'est de les réorienter autrement". Et, selon lui, "ce n'est pas à Martine Aubry, qui a rétabli les comptes de la Sécurité sociale, à qui il faut expliquer que les déficits sont mauvais".Sur les propositions de Martine Aubry pour recréer de la croissance, "il vaut mieux un emploi aidé que pas d'emploi du tout, surtout pour un jeune de 25 ans", estime l'ancien ministre délégué à la Ville. Et de citer l'exemple "des emplois-jeunes des années 1997", qui ont fait leurs preuves, selon lui. "Plus de 70% d'entre eux sont restés dans l'emploi", affirme-t-il.