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François Pupponi - "La gauche-niqab fait un calcul bassement électoral"

François Pupponi, député divers gauche du Val d'Oise, ancien maire de Sarcelles et auteur du livre "Les émirats de la République", était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 17 janvier sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

François Pupponi, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 17 janvier à 7h40.

François Pupponi : "je rencontre de plus en plus de musulmans et de juifs qui sont prêts à voter Marine Le Pen"

Dans son livre Les émirats de la République-Comment les islamistes sortent de la banlieue qui sort la semaine prochaine, François Pupponi dénonce une vraie menace islamiste pour la France. "Marine Le Pen [qui a annoncé jeudi 16 janvier sa candidature aux élections présidentielles de 2022, ndlr] peut surfer sur cette menace, confie François Pupponi au micro de Patrick Roger. Selon lui "le sujet de la place de l'islam en France est un sujet majeur qu'on devrait être capable de gérer normalement, sereinement. Comme personne ne l'aborde vraiment, Marine Le Pen s'approche des portes du pouvoir".

 

François Pupponi raconte dans son livre que bien des immigrés, des musulmans, sont prêts à voter pour Marine Le Pen, pour retrouver la paix dans certains quartiers. "Des gens de la communauté juive me disaient hier qu'ils étaient capables de voter pour Marine Le Pen, ajoute François Pupponi. Des barrières sont tombées et des gens se disent 'après tout, il n'y a plus qu'elle qui pourrait nous défendre'. Le risque d'une victoire de Marine Le Pen en 2022 voire après est un risque réel".

 

"Je parle de 'gauche-niqab' : victimisation de la gauche envers les immigrés et calcul bassement électoral"

François Pupponi est un élu de gauche, maire de Sarcelles pendant plus de 20 ans, ardent défenseur de la République. Il dénonce dans son livre une prise de pouvoir dans certaines banlieues. "L'exemple le plus frappant, c'est celui de Garges-lès-Gonesses, explique François Pupponi, Samy Debah, fondateur du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), dont certains disent qu'il serait proche des frères musulmans, est aux portes de la mairie. Bien sûr il ne se présente pas comme proche de ces réseaux, il se dit démocrate et républicain, mais on sait qui il est, on sait d'où il vient. Aux législatives, quand il s'est présenté contre moi, soutenu au deuxième tour par la France Insoumise, il a fait 56% des voix dans la ville Garges-lès-Gonesses, qui compte 42.000 habitants. Il est aujourd'hui candidat à la mairie, tous ceux qui sont un peu au courant de ce qui se passe considèrent qu'il a de grandes chances de gagner".

La France Insoumise jouerait-elle un double jeu ? "Le risque sur Garges-lès-Gonesses, c'est que les forces de gauche, au deuxième tour, soutiennent Samy Debah et fasse en sorte qu'il soit élu", redoute François Pupponi, qui parle de la "gauche-niqab, d'islamo-gauchistes". "Il y a ce sentiment que dans ces quartiers, il faut s'occuper des populations, même si elles sont très proches d'un islam radical, explique François Pupponi, que ce sont des enfants d'immigrés, des gens qui ont été exploités, colonisés. Une espèce de victimisation, de culpabilisation de cette gauche-là. Faisant fi du fait que l'islam politique est en train d'infiltrer ces quartiers. Il y a aussi un calcul bassement électoral : si on veut être élu dans ces quartiers, il faut s'associer avec certaines personnes".

 

"Les islamistes sont présents partout et intègrent beaucoup la jeunesse"

Dans son livre, François Pupponi fait bien la distinction entre les musulmans et les islamistes. "Il y a une centaine d'islamistes à Sarcelles, mais ça commence à prendre de l'importance, dénonce-t-il. Leur stratégie est propre à l'islam politique partout dans le monde : occuper tout le champ : religieux, cultuel, éducatif, social. Ils sont présents partout et intègrent beaucoup la jeunesse. La grande stratégie est aussi de ramener des délinquants dans le droit chemin. Ce sont les imams qui les prennent en charge, et parfois plutôt mieux que les éducateurs. Ils maintiennent la paix mais c'est un islam radical".

 

"Il faut combattre l'islamisme comme on a combattu le nazisme et le stalinisme

Pour François Pupponi, "ils essaieront d'imposer dans nos territoires un certain nombre de règles contraires à celles de la République. C'est ce qui se passe partout dans le monde et qui arrive déjà dans certains de nos quartiers", prévient-il. "Ce qui me traumatise le plus, confie-t-il, c'est l'incapacité de notre République à agir"."Il faut combattre l'islamisme comme on a combattu le nazisme et le stalinisme", a-t-il d'ailleurs écrit. "C'est un régime totalitaire, confirme-t-il, il n'y a aucune raison qu'on ne s'oppose pas au totalitarisme, on doit le faire aussi pour l'islamisme, parce que c'est la même manière de procéder".

François Pupponi explique également que les islamistes sont en train de prendre au piège les musulmans intégrés. "C'est toute la théorie de la victimisation : ce pays est raciste, ce pays nous a colonisés, a fait venir vos parents pour les exploiter. Comme on ne nous considère pas, le moment est venu d'être ce que l'on est. Ils refusent tout ce qui est notion d'intégration".

 

"Macron, la France, n'est pas capable de parler de la place de l'islam en France"

François Pupponi dénonce le laxisme de l'État, dans certaines décisions par rapport à des mosquées ou certains imams considérés comme dangereux. "On voit bien comment l'administration d'État est gênée par ces sujets, confirme-t-il. Ils font tout pour éviter l'affrontement. À force de renoncer, le système se met en place".

Pour lui, "Macron, la France, n'est pas capable de parler de la place de l'islam en France. Il a promis ce discours mais il ne veut pas. Aujourd'hui Macron parle de communautarisme, mais c'est un autre sujet, ce sont des gens qui se regroupent dans leur communauté, religieuse ou pas, et qui disent que leur communauté est plus importante que la République. Ce n'est pas le problème de l'islam".

Concernant les signes religieux, "nous sommes dans une république laïque, rappelle François Pupponi. Si les femmes musulmanes veulent porter le voile, elles doivent pouvoir le faire, c'est un choix. La laïcité, ce n'est pas le refus du religieux. La question c'est lorsque le voile est imposé, et la seconde, c'est jusqu'où on accepte le port du voile. Pour lui, il faut l'accepter sur l'espace public. On ne peut pas être dans une République laïque tolérante et refuser le port du voile".

 

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