"Si Emmanuel Macron mène des politiques d'injustice sociale, le Parti socialiste s'opposera." Invité du Grand Matin Été Sud Radio au micro de Philippe Verdier, François Rebsamen, maire PS de Dijon et ancien ministre du Travail de François Hollande assure que "le Parti socialiste n'a pas disparu", malgré la "raclée monumentale des législatives".
"Le Parti socialiste est dans une forme d'opposition et il faut qu'elle soit intelligente, a ajouté François Rebsamen. Il ne s'agit pas de critiquer tout ce qui est fait, mais de pointer ce qui ferait une injustice. Il n'est pas juste de vouloir faire porter des efforts aux Français les plus modestes, je pense notamment aux 5 euros de baisse des APL. L'injustice sociale, c'est la baisse de l'ISF pour les grands financiers et demander des efforts, via la CSG pour les retraités ou le gel du point d'indice pour les fonctionnaires."
Interrogé sur les "conseils" de François Hollande à Emmanuel Macron, François Rebsamen assure qu'ils sont justifiés et ajoute qu'il est injuste d'accuser la majorité précédente d'avoir laissé une situation économique dégradée : "Tout le monde constate que la situation économique s'améliore. L'essentiel des mesures qui ont été prises, CICE ou pacte de responsabilité, ont permis aux entreprises de retrouver des marges."
Présent à La Rochelle où s'ouvre ce jeudi le congrès de la fédération nationale des élus socialistes et républicains, le maire PS de Dijon assure que le parti va se reconstruire : "Pour cela, il faut donner la parole aux militants et tenir un congrès qui désignera un président et établira une direction. Il existe encore une fédération d'élus. C'est à partir de ces élus implantés et des militants que nous allons pouvoir reconstruire le PS."
Écoutez l'interview de François Rebsamen, invité du Grand Matin Été Sud Radio au micro de Philippe Verdier