François Rebsamen se portera candidat pour succéder à Alain Millot, décédé lundi, au poste de maire de Dijon.Un vote qui aura lieu lors du conseil municipal prévu lundi 10 août. Le ministre du Travail brigue également la présidence du Grand Dijon. D'ici là, l'intérim sera assuré par Nathalie Koenders à la commune et Pierre Pribetich à la communauté urbaine, précise le Bien Public ce jeudi. La volonté de François Rebsamen de revenir dans la commune où il a été élu à trois reprises pose la question de son maintien au Gouvernement. Alors que, selon l'AFP, le ministre du Travail n'a aucune intention de quitter l'équipe de Manuel Valls en cas d'élection à la mairie de Dijon, l'Elysée, toujours selon l'agence de presse, assure qu'il serait alors remplacé.Légalement, cumuler un poste d'élu local avec une fonction gouvernementale n'est pas interdit. C'est toutefois contraire à l'une des promesses de François Hollande pendant la campagne présidentielle de 2012 et à la charte de déontologie que le président de la République a fait signer aux ministres lors de son accession au pouvoir.
Maire et ministre, il y a un précédent
Contraire, mais pas inconcevable. Frédéric Cuvillier, secrétaire d'Etat aux Transports jusqu'en août 2014, avait lui aussi brigué, et remporté, la mairie de Boulogne-sur-Mer alors qu'il détenait un porte-feuille ministériel.Déjà maire de la commune du Nord-Pas-de-Calais depuis 2002, il avait quitté cette fonction en 2012 lors de son entrée au Gouvernement avant de se faire élire à nouveau en mars 2014. Et ce n'est qu'en août de cette même année qu'il quitte son secrétariat d'Etat et se consacre pour de bon à sa fonction d'édile, enfin presque, puisqu'il a, du même coup, retrouvé son siège de député. Un départ qui n'est pas dû à une prise de conscience ou à un emploi du temps trop chargé, mais parce qu'il a estimé que le projet qui lui était proposé était "insuffisant".