Invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, Gérard Longuet est apparu satisfait de la conférence de presse tenue par François Fillon lundi pour s'expliquer sur les soupçons d'emplois fictifs de son épouse et ses enfants."François Fillon est longtemps apparu comme un homme lisse, il apparaît aujourd’hui comme un homme de sang-froid et de courage", a confié Gérard Longuet. Le fait que cette conférence de presse intervienne près de deux semaines après les premières révélations ne gênent pas le sénateur Les Républicains de la Meuse : "Je crois qu’il faut intérioriser une difficulté, qui est profonde, qui visait son honneur, et en prendre la mesure. Je crois que les réactions épidermiques pour tenir une présence au journal de 20h à tout prix, ce n’est pas un bon investissement. Il faut plutôt se donner le temps de la réflexion, se remettre en cause en profondeur, un président qui réfléchit, c’est mieux qu’un président qui surréagit."
"Je ne pense pas que la presse soit allée trop loin"
A l'inverse du vainqueur de la primaire, Gérard Longuet n'a pas voulu attaquer ni la justice, ni la presse. "Les institutions judiciaires gagnent de l’autorité avec le temps et avec l’expérience et le parquet national financier est encore jeune, mais je pense qu’il vieillira, a-t-il expliqué. Même s'il y a des informations qui ont fuité dans la presse dont on peut se demander qui pouvait les détenir."Même chose avec la presse : "Je ne pense pas que la presse soit allée trop loin. Chaque journaliste est dans son rôle de poser des questions, mais il n'est peut-être pas dans son rôle de porter des jugements moraux. C'est juste qu'il y a une offre médiatique immense dans notre pays et vous avez une caisse de résonance extraordinaire."
"Fillon a été réélu de façon constante depuis 1981"
Sur le fond des affaires, Gérard Longuet défend l'emploi, par François Fillon, de son épouse et ses enfants comme collaborateurs parlementaires par les réélections successives de l'ancien Premier ministre : "Dans le droit constitutionnel français, les députés gèrent leurs budgets en toute liberté. Il y a un juge très exigent, c’est l’électeur. Les électeurs peuvent vous soutenir ou vous renvoyer. Ils ont jugé favorablement François, Pénélope, leurs enfants et leurs autres collaborateurs de façon constante depuis 1981."