Les producteurs jettent chaque année en moyenne en France 20 % de leur récolte parce que leurs fruits et légumes n'entrent pas dans les normes des centrales d’achat de la grande distribution. L'eurodéputée (PPE, UMP) veut mettre fin à ces pratiques.Maraîchère et présidente de Solaal, une association qui met en relation des producteurs et des personnes dans le besoin, elle rencontrera Stéphane Le Foll ce jeudi, pour tenter d’inverser la tendance.
“Décharger le donateur de la responsabilité du produit qui est donné”
"Tout ce qui est consommable, il faut le consommer, sous une forme ou une autre. (…) Tout ce qui ne peut pas être vendu doit être traité pour être mis à disposition de nos concitoyens les plus démunis", déclare Angélique Delahaye sur Sud Radio. En France, la loi prévoit bien la défiscalisation des dons, y compris des légumes et des fruits, mais aucune autre mesure incitative en faveur des dons de nourriture. "Il faut aller plus loin", estime l'agricultrice. Elle propose de "regarder un peu ce qui se pratique dans les autres pays de la zone euro, comme en Italie, où ils ont mis en place la loi du bon samaritain, qui décharge le donateur de la responsabilité du produit qui est donné". Un exemple à suivre, selon elle, et qu'elle soumettra au ministre ce matin.Enfin, ce jeudi, Angélique Delahaye va aussi "donner au ministre de l’Agriculture des produits qui nous sont refusés en centrale d’achat alors qu’ils sont parfaitement consommables. Il y a des pratiques dans certaines centrales qu’il faut aussi faire évoluer", affirme-t-elle.