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Geoffroy Didier - Régionales : "Il y a eu un dysfonctionnement au sommet de l'État"

Geoffroy Didier, député européen LR et vice-président de la région Île-de-France, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 21 juin sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Geoffroy Didier, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 21 juin à 7h40.

Geoffroy Didier : "Il y a eu un dysfonctionnement au sommet de l'État sur l'information au public dans cette élection"

Abstention et prime aux sortants sont les 2 enseignements des élections départementales et régionales. Pour Geoffroy Didier, cette abstention est attribuée "à une série de facteurs : ceux qui ont peur légitimement du Covid, ceux qui voulaient se libérer et partir en week-end. Et puis, il y a le gouvernement qui n'a pas fait les efforts nécessaires pour appeler aux urnes. On a vu une série de ministres, à tel point qu'on s'est demandé si le Conseil des ministres ne s'était pas déplacé dans les conseils régionaux d'Île-de-France ou des Hauts-de-France ! En termes d'information au public sur les réseaux sociaux, dans les médias, alors qu'on savait parfaitement qu'avec la crise sanitaire, on avait un fort risque d'abstention, je déplore que le gouvernement n'ait pas fait le nécessaire pour appeler aux urnes pour mobiliser et informer. C'est le rôle du gouvernement et ce rôle n'a pas été fait".

On a pourtant beaucoup parlé de ces élections dans les médias, souligne Patrick Roger. "Les médias, oui, et le débat politique heureusement s'est déconfiné depuis quelques semaines, reconnaît-il, mais le gouvernement n'a pas suffisamment informé alors que c'est son rôle et c'était sa promesse : le Premier ministre a expliqué il y a quelques semaines qu'ils mettraient en place un dispositif pour informer au maximum les électeurs, ça n'a pas été fait. Ce serait malhonnête de dire que c'est la seule, mais c'est une des raisons de l'abstention", affirme-t-il.

Les professions de foi des candidats ont été envoyées très tardivement chez les électeurs : "beaucoup n'ont pas reçu leurs professions de foi, c'est le cas en Île-de-France, déplore Geoffroy Didier. Il y a eu un dysfonctionnement au sommet de l'État sur l'information au public dans cette élection mais il y a aussi d'autres facteurs. Certains ne comprennent pas le fonctionnement des régions et départements, leurs différences, et d'autres ont voulu échapper à la période difficile que nous venons de vivre en partant en week-end. Geoffroy Didier appelle les Franciliens, les Français, tous ceux qui croient dans les valeurs de la République à se mobiliser dimanche prochain". Pour lui, il faut en tirer les leçons : "le gouvernement a encore une occasion de se rattraper pour informer au maximum nos concitoyens sur les enjeux de cette élection et sur la nécessité de se rendre aux urnes".

 

"Julien Bayou est escrologiste"

Valérie Pécresse arrive en tête en Île-de-France au premier tour, mais rien n'est joué avant le second tour, la gauche devrait se réunir autour de Julien Bayou, arrivé en troisième position après Jordan Bardella. "Nous sommes arrivés largement en tête, Valérie Pécresse a su rassembler autour d'elle avec un score très élevé, se réjouit Geoffroy Didier, mais rien n'est joué, il faut se mobiliser. Nous sommes une région plutôt sociologiquement de gauche, la première région macroniste de France et nous sommes dans une région où lors des dernières élections régionales, le Front National avait fait près de 20%, il en fait aujourd'hui 13 ou 14% au maximum. C'est un succès clair pour Valérie Pécresse mais rien n'est joué puisque nous aurons sans doute face à nous une fusion d'appareil de gauche : la gauche de Monsieur Bayou, la gauche de Madame Autain et Monsieur Mélenchon, et c'est la gauche de Madame Pulvar. C'est une gauche qui a trahi ses idéaux, qui s'éloigne jour après jour des rives de la République, qui a refusé d'aller manifester en soutien aux policiers et qui a manifesté avec le CCIF qui heureusement a été dissout depuis par le gouvernement. C'est factuel et incontestable !", estime-t-il.

Geoffroy Didier dénonce "une gauche qui se prétend écologiste. Julien Bayou est escrologiste, parce qu'il a laissé tous les bus diesel lorsqu'il était encore au pouvoir avec la gauche, lorsqu'il a codirigé la région avec la gauche. Ce sont des personnes qui sont des faussaires de l'écologie, qui ont instrumentalisé, dévoyé, détourné l'écologie à des fins politiciennes alors qu'en fait ce sont des gauchistes qui ont trahi Jean Jaurès et Léon Blum".

 

"Nous n'avons aucunement l'intention de nous adonner à des fusions d'appareil"

Peut-il y avoir un accord en Île-de-France avec LaREM ? "Il n'y a pas d'accord d'appareil, affirme Geoffroy Didier. Valérie Pécresse a quitté une formation politique, Les Républicains, même s'ils la soutiennent activement, ce n'est pas pour s'adonner à des fusions d'appareil, d'autant plus que nous faisons déjà le rassemblement. Avec la liste menée par Valérie Pécresse qui nous a permis d'obtenir ce succès au premier tour, nous l'aurons au second tour parce que nous rassemblons déjà !, assure-t-il. Nous n'avons aucunement l'intention de nous adonner à des fusions d'appareil alors que la gauche va vous offrir le spectacle d'ici demain de ses petits arrangements boutiquiers que les Français ne supportent plus".

 

"La France est aujourd'hui à droite, nous sommes la boussole de la République !"

Au niveau national, la droite républicaine respire un peu. "Tout ce qui s'est passé hier a conforté mon intuition, confie Geoffroy Didier. La droite relève la tête, la France est aujourd'hui à droite, nous sommes la boussole de la République ! Les Français n'ont aucunement l'intention de s'enfermer dans un duo entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, ils l'ont démontré hier soir dans les urnes. Pour lui, il y a une troisième voie pour 2022".

 

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