Gérard Collomb se rendra d'ici la rentrée en Albanie afin d'évaluer un plan d'action destiné à contenir les flux migratoires albanais. Ce plan doit en effet permettre d'"obtenir des résultats concrets en matière de lutte contre l'immigration" albanaise, a précisé l'ancien maire de Lyon.
L'Albanie, premier pays d'origine des demandeurs d'asile en France
"Dans trois mois, j'irai à Tirana pour pouvoir faire le point des mesures qui ont été mises en œuvre. Il sera essentiel d'obtenir (...] une baisse significative de l'immigration de notre territoire", a ainsi déclaré le ministre de l'Intérieur, à l'issue d'une réunion organisée Place Beauvau en présence de son homologue albanais Ditmir Bushati, lequel a assuré que son pays avait la "volonté" de "mettre fin à ce phénomène".
Se disant "confiant" quant aux orientations choisies "qui vont dans le bon sens", Gérard Collomb a tout de même rappelé que la France avait constaté "depuis 2010 une hausse sensible de l'immigration irrégulière albanaise sur le territoire français et une forte hausse du nombre de demandes d'asile albanaises", ajoutant qu'une "grande majorité" de ces requêtes était "rejetée car infondée". Les chiffres de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) lui donnent en effet raison puisque ces derniers montrent que l'Albanie a été le premier pays d'origine des demandeurs d'asile en France en 2016, avec 7 432 dossiers, soit le double de ceux recensés l'année précédente.
Candidate à l'intégration dans l'Union européenne, l'Albanie fait partie depuis 2013 de la liste des "pays d'origine sûre" qui désignent les nations dont les ressortissants peuvent se voir refuser le droit d'asile en France, compte tenu du caractère démocratique et libre de l'endroit d'où ils ont immigré.