Gérard Trémège, maire Les Républicains de Tarbes et président de l'agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées, était l’invité politique du Grand matin Sud radio en direct de Tarbes, ce vendredi 21 juin. Il répondait aux questions de Christophe Bordet
Baisse du nombre d'habitants : "La tendance s'inverse"
Tarbes fait partie des trente villes les plus en difficulté en France, selon le ministère de la Cohésion et des territoires. Elle compte aujourd'hui un peu plus de 40.500 habitants, mais la ville en perd chaque année. En 18 ans, à la tête de la ville, a-t-il l'impression d'avoir raté quelque chose ? "Absolument pas. D'abord, l'information n'est pas tout à fait exacte. Effectivement, on a perdu de nombreux habitants, concède l'élu. Quand on perd 8.000 emplois industriels sur un territoire, il est évident que les gens s'en vont (...). Depuis 2016, la tendance s'est renversée et la population redevient positive. Entre 1975 et 1995, on a perdu plus de 8.000 habitants, et depuis 1995, 2.800. Depuis 2016, la tendance s'est renversée : on est à plus 300, plus 500 par an".
La République en Marche est arrivée en tête aux européennes à Tarbes, les Républicains ont obtenu moins de 8%. Cela inquiète-t-il le maire LR pour les municipales de 2020 ? "Non, cela m'inquiéterait si c'était uniquement le cas à Tarbes. Je me dirais 'là, il y a un problème quand même', affirme Gérard Trémège. Je n'ai jamais dit que ma ville m'échapperait ou ne m'échapperait pas. D'ailleurs, je n'ai pas encore dit si je serai candidat à ma succession l'année prochaine. C'est un problème, une candidature, d'adéquation entre une offre et une demande. Nous allons voir si la demande et l'offre sont en adéquation".
"La politique politicienne ne m'a jamais intéressé au premier plan"
Qu'est-ce qui pourrait lui faire dire qu'il continue ou bien qu'il arrête" ? "L'envie. L'envie, la mienne. Et l'envie des Tarbaises et des Tarbais que cela continue. Avec une dynamique qui est reconnue aujourd'hui par la plupart".
Pourrait-il faire alliance avec La République en Marche pour les municipales à venir ? "Pourquoi pas, confie le maire de Tarbes. C'est un problème de personne. Pour moi, la politique politicienne ne m'a jamais intéressé au premier plan. Ce qui m'intéresse, c'est faire, construire, agir sur un territoire pour apporter des réponses aux besoins d'une population. Et si, demain, il y a chez La République en Marche, des hommes et des femmes qui ont envie de travailler dans le même sens, dans le même esprit, avec moi, pourquoi pas !"