Samia Ghali était l'invitée de Christophe Bordet, ce lundi 29 septembre, à 8h10, sur Sud Radio. Seule socialiste réélue dans les Bouches-du-Rhône ce dimanche, elle incrimine la politique du gouvernement, qui "ne peut plus rester dans la posture dans laquelle il est. Il doit assouplir certaines choses, sur la réforme des rythmes scolaires" notamment. "La diminution de la dotation aux communes" et "la réforme des collectivités" qui "ont fait du mal", selon elle. "Dans les communes, il est clair que la diminution de la dotation a joué, les rythmes scolaires réalisés dans la précipitation et la réforme des collectivités aussi. La politique du gouvernement a été sanctionnée clairement".Mais le résultat des sénatoriales s'inscrit aussi dans la suite logique des municipales, selon elle. "On a perdu beaucoup de voix aux municipales, donc il était naturel que les voix se reportent sur la droite aux sénatoriales [via le système des grands électeurs, ndlr], mais il se trouve que la droite a aussi beaucoup souffert. Le FN a donc récupéré des voix de droite, parce qu'avec les seules voix du FN il ne pouvait pas accéder au Sénat", analyse-t-elle.
“Rien n’a changé” depuis que le FN est à Marseille
Le transfert de voix des grands électeurs de droite en faveur du Front national, "c'est cela qui est gravissime", pour Samia Ghali. "Ce sont quand même des élus qui connaissent la politique, qui ont une conscience politique, ceux-là aussi ont voté FN. Il y a de vraies questions à se poser sur les politiques et les partis en France", en déduit-elle.Maire du 8e secteur de Marseille, elle dénonce le travail de son homologue FN dans les 13e et 14e arrondissements de Marseille, Stéphane Ravier, élu sénateur dans les Bouches-du-Rhône ce week-end. "Rien n'a changé", selon elle, depuis que Stéphane Ravier (FN) a été élu en mars. "La situation est ce qu'elle est, et ce n'est certainement pas Stéphane Ravier qui va arriver à la changer, s'énerve-t-elle. Il a certainement de belles paroles, mais cela ne suffit pas pour changer les inégalités dans les territoires".
Guérini : “On n’a pas joué avec les mêmes armes”
Enfin, concernant la réélection du président du conseil général, Jean-Noël Guérini (DVG, ex-PS), il a lui été réélu largement, malgré ses démêlés judiciaires, ce dimanche. "On n'a pas joué avec les mêmes armes, commente Samia Ghali. Il est "président d'une institution qui distribue des millions d'euros" a-t-elle dit. "Le président du conseil général a eu les moyens du conseil général pour pouvoir faire la campagne, promettre et assurer des moyens aux maires, on voit les résultats aujourd'hui, c'est de notoriété publique. Bruno Gilles (sénateur UMP) l'a dit dans la presse", affirme Samia Ghali.