Jean Glavany, député PS des Hautes-Pyrénées, était l'invité de la matinale de Sud Radio ce mercredi matin. Au lendemain de l'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution dans le cadre du vote sur la loi Macron à l’Assemblée nationale, il en justifie l'emploi sur Sud Radio."On a fait nos comptes, ou plutôt ils ont fait leur compte, et ils ont compris qu’une majorité extrêmement tendue pouvait s’exprimer sur ce texte. Comme c’était trop juste pour avoir des certitudes, ils ont utilisé le 49.3 [qui permet de faire adopter sans vote une loi, en première lecture, à l'Assemblée nationale, NdlR], dans le souci de continuer à avancer et à travailler", expose Jean Glavany.
“On ne supprime pas toutes les capacités de vote de l’Assemblée”
Mais, pour le député des Hautes-Pyrénées, "le 49.3, contrairement à ce que certains disent, ce n’est pas une arme nucléaire. Cela concerne un vote. On ne supprime pas toutes les capacités de vote de l’Assemblée. Simplement, il va falloir que demain, dans une motion de censure, un vote s’exprime pour exprimer une majorité contre"."La particularité de cette procédure, explique le député PS, c’est que c’est à la droite de faire la preuve qu’elle a une majorité. Les socialistes ne vont pas voter demain. Donc cette motion de censure ne passera pas, et du coup le projet va poursuivre son chemin : il ira au Sénat, puis il reviendra à l’Assemblée. La volonté du Premier ministre, c’est de ne pas recommencer à zéro ce qu’on a fait, avec des centaines d’amendements qui ont été adoptés, des centaines d’heures de travail. Le texte a été complètement modifié, il n’y a pas un article qui n’a pas été modifié."