Pascal Brice est le président de la FAS (Fédération des Acteurs de la Solidarité). La FAS représente 800 associations et un million de personnes qui luttent contre la pauvreté. Que pense-t-il du gouvernement Barnier ?
Dix millions de personnes dans la pauvreté
"En France, nous avons plus de dix millions de personnes vivant dans la pauvreté, rappelle Pascal Brice. 40% des Français vivent avec moins de 1 600 euros par mois. Il y a la pauvreté, dix millions. Et puis il y a tous les autres, qui bossent et n’y arrivent pas : c’est la précarité. C’est cela l’enjeu pour nous : que l’on ait un gouvernement qui lutte contre la pauvreté et la précarité."
Que peut-on espérer de ce gouvernement qui vient d’être nommé ? Michel Barnier est-il un homme politique social, un homme de droite ferme ? "J’ai envie de l’encourager. Il y a deux solutions : soit il continue ce que l’on voit depuis plusieurs mois, avec des coupes budgétaires à l’aveugle. On donne à penser que les responsables des problèmes de ceux qui bossent et n’y arrivent pas en fin de mois, sont ceux qui sont au RSA ou les étrangers."
"Vous vous rendez compte que plus de 2,5 millions de personnes sont en attente d'un logement social dans ce pays ? Ça fait 40 ans que la pauvreté ne baisse plus en France !" lance Pascal Brice (@FedeSolidarite) #GrandMatin https://t.co/6eSUNgmz6L pic.twitter.com/fFrlZVz5uJ
— Sud Radio (@SudRadio) September 23, 2024
La santé mentale, grande cause 2025 pour Barnier
"Soit vous vous dites qu’il y a dix millions de pauvres dans ce pays qui n’y arrivent plus, explique Pascal Brice, président de la FAS. Il faut reprendre cette lutte contre la pauvreté, la précarité. Cela veut dire qu’il faut que les entreprises paient les travailleurs pauvres pour qu’il y arrivent. Et que l’on fasse de la réduction budgétaire dans la justice fiscale. Que ceux qui peuvent payer paient pour la solidarité."
Tous les acteurs de la solidarité se réunissent le 24 septembre à Nancy. Michel Barnier a déjà dit que les plus riches seraient mis à contribution. La santé mentale serait la grande cause 2025. "C’est quelque chose que je vois partout dans nos associations. Des hommes et des femmes qui sont dans la précarité, et sont dans des difficultés de santé mentale majeure."
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