Dans la nuit du 17 au 18 janvier, une voiture a été volontairement projetée vers une bibliothèque avant d’être incendiée. Ce bâtiment avait été inauguré le 14 décembre dernier…
Grenoble : un quartier gangrené par le narcotrafic
"Cette bibliothèque était située dans le quartier Mistral. C’est un tout petit quartier qui a été construit dans les années 1960 et qui compte 2000 à 2500 habitants, explique Émilie Chalas, conseillère municipale d’opposition Renaissance. Il rassemble une population très éclectique. Hélas, depuis maintenant plusieurs décennies, il est gangrené par le narcotrafic."
"Quand j’étais députée de cette circonscription, j’ai beaucoup patrouillé. C’est le seul où la BAC ne patrouille pas sans sortir les armes lourdes. On ne s’y promène pas sans être accompagné par quelqu’un du quartier. C’est un quartier compliqué à vivre pour les habitants. Cette voiture bélier cache de nombreux autres faits de violence. La police ne renonce pas à maintenir l’ordre républicain, mais la réalité est d’une violence inouïe."
À Grenoble, une bibliothèque détruite par une voiture-bélier en feu : "Croire qu'@EricPiolle a réinventé la manière de créer des lieux de vie dans les quartiers est une vaste blague" lance @EmilieCChalas (Renaissance) #GrandMatinhttps://t.co/TxD2bnzDDr pic.twitter.com/kpffb3lPz6
— Sud Radio (@SudRadio) February 20, 2025
Une association délogée au bout de 18 ans
"Cet incendie fait suite à une descente de police contre le trafic de stupéfiants, rappelle Émilie Chalas, conseillère municipale d’opposition Renaissance. Cette réalité en cache d’autres. En réalité, l’incendie de cette bibliothèque, ce sont des représailles à l’action des policiers. Elle a été vue par ces trafiquants comme une autorité publique. Lorsqu’Éric Piolle et ses équipes l’installent dans le quartier Mistral, nous les avons prévenus. Les bibliothécaires et les agents de la ville ne sont pas des éducateurs spécialisés."
"Cette action politique de communication est dans un déni criant de la réalité de ce qu’est un quartier comme celui-ci. Cette bibliothèque avait remplacé une institution qui existait depuis 18 ans, le Plateau. Cette association proposait du sport, du soutien scolaire, de l’occupation pendant les vacances. Elle était tenue par un directeur qui venait du quartier. Pourquoi Éric Piolle l’a-t-il fermé ? Je ne sais pas, mais ce directeur était membre de l’opposition au conseil municipal…"
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