Déjà candidat à l’élection présidentielle de 2012 où il totalisa 1,79 % des suffrages exprimés au premier tour, Nicolas Dupont-Aignan sera également de la partie en 2017, lui qui vient de voir le Conseil constitutionnel valider 559 parrainages d’élus locaux en sa faveur. Si l’ancien membre du RPR et de l’UMP fait désormais cavalier seul à droite au sein du mouvement Debout la France qu’il a créé, certaines personnalités bien connues à droite pourraient être sollicitées pour intégrer son futur gouvernement s’il était élu président de la République par les Français. C’est en tout cas ce qu’il a confirmé ce mercredi 8 mars sur le plateau de BFMTV.
Rama Yade au quai d’Orsay, Henri Guaino à la Défense
S'il n'a pas souhaité dévoiler le nom de son hypothétique Premier ministre, Nicolas Dupont-Aignan a glissé quelques noms, avouant ne pas être sûrs que ces derniers accepteraient de gouverner avec lui. Il ambitionne ainsi de proposer le ministère des Affaires étrangères à Rama Yade, "une femme courageuse qui a résisté à des partis et dénoncé certaines choses, et qui avait voté non au référendum européen de 2005". N’hésitant pas à se réclamer régulièrement du gaullisme tout comme lui, Henri Guaino se verrait confier le ministère de la Défense, lui qui est "un homme très brillant" selon Nicolas Dupont-Aignan.
Ouverture vers la gauche et la société civile
Le leader de Debout la France n’est par ailleurs pas fermé à l’idée d’ouvrir son gouvernement à des personnalités non issues de la droite, telles que Jean Lassalle à l’aménagement du territoire ou le socialiste Malek Boutih à la politique de la ville, "un homme de gauche qui a dénoncé le communautarisme dans les banlieues en Essonne, qui a affronté les gangs et cette omerta des élus face à la gangrène communautariste et islamiste". Enfin, "NDA" pourrait également faire appel à des talents venus de la société civile, tels que le magistrat Philippe Bilger à la Justice ou la journaliste Natacha Polony à l’Éducation nationale, "une femme qui a écrit des textes extraordinaires sur l’instruction publique et l’école publique" selon Nicolas Dupont-Aignan, qui avoue cependant "ne pas savoir si elle accepterait".