Invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, en direct du salon de l'agriculture, Guillaume Garot, député PS de la Mayenne, est revenu sur la crise que traverse le monde agricole, jugeant que les agriculteurs "paient lourdement le prix de la dérégulation et de la surproduction en Europe"."Il n'y aura pas de solution au plan européen sans régulation, a assuré l'ancien ministre délégué à l'agro-alimentaire. Aujourd'hui, on est en pleine crise de surproduction. Depuis la fin des quotas laitiers, on a laissé les pays qui le souhaitaient produire tant et plus et les débouchés à l'exportation n'ont pas répondu à l'idée qu'on se faisait alors en 2008 de pouvoir conquérir de nouveaux marchés, je pense en particulier à la Chine. Il faut maîtriser notre production, ça veut dire réduire nos volumes de production sur certaines filières, en particulier le lait."Une maîtrise de la production qui devra, selon Guillaume Garot, être associé à une action sur les prix : "Nous avons des outils d'intervention, en particulier ce qu'on appelle le prix d'intervention pour le lait, le prix plancher auquel on paie la poudre de lait et qui est un prix de référence, ensuite, sur le marché européen, comme sur le marché mondial. Il faut relever ce prix d'intervention.""Il faudra sans doute, a-t-il reconnu, que le consommateur accepte de payer un tout petit peu plus cher, quelques centimes de plus, les produits qu'il a dans son assiette (...) La course aux prix bas, c'est la course aux prix qui tuent l'emploi, qui tuent nos territoires, qui fragilisent nos producteurs, nos entreprises de l'alimentation. Il faut sortir de cette logique."Regardez l'interview de Guillaume Garot, député PS de la Mayenne et ancien ministre délégué à l'agro-alimentaire, invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, en direct du salon de l'agriculture
Guillaume Garot : "Les agriculteurs paient la dérégulation en Europe"
Par Jérémy Jeantet
Le député PS de la Mayenne et ancien ministre délégué à l'agro-alimentaire à appelé à un retour de la régulation en Europe en matière agricole, même s'il "faudra sans doute que le consommateur accepte de payer un tout petit peu plus cher".