Un nouveau Conseil de défense sanitaire va se tenir, mercredi 13 janvier, à l’Élysée alors que les hypothèses d’un durcissement des mesures en vigueur vont bon train. La plus probable est celle d’un couvre-feu étendu sur tout le territoire dès 18 heures, même si un troisième confinement n’est pas exclu par le gouvernement. Même si Guillaume Peltier n’a pas plus d’informations, il estime que "tout ce qui s’annonce dans notre pays, à savoir le durcissement, est dû à la lenteur bureaucratique et administrative inédite" qui a ralenti la vaccination. La France "perd des jours et des jours", dans le cadre de cette campagne de vaccination, déplore le député du Loir-et-Cher. "Nous sommes très en retard ; et parce que nous sommes très en retard nous serons peut-être contraints de subir de nouvelles contraintes", alerte-t-il.
"Les chiffres sont complètement contradictoires et farfelus"
Emmanuel Macron s'en est pris directement aux personnes, élus et non, qui ont polémiqué sur la campagne de vaccination. "Je n’ai pas vu beaucoup de Français à travers les masques, les tests et les vaccins, c’est-à-dire le triple échec gouvernemental, nous dire ‘ah la bureaucratie est trop efficace’". "Il faut qu’Emmanuel Macron sorte un peu de sa tour d’ivoire et aille voir la vraie France", invite le vice-président délégué des Républicains.
Guillaume Pelletier attend du gouvernement "des annonces très claires" à la suite de ce nouveau Conseil de défense, notamment au sujet de la vaccination. "Combien de doses, combien de congélateurs ? On n'en sait rien", s'indigne l'élu qui estime que "les chiffres sont complètement contradictoires et farfelus". "Un : la transparence. Deux : la décentralisation vaccinale ; faisons confiance aux présidents de Région, de département et aux maires" qui n’ont pas la main sur les commandes et la diffusion du vaccin, recommande-t-il. "Il faut que les vaccins aillent aux Français et non pas que les Français aillent aux vaccins", ajoute le député.
"La confiance, vous savez, c’est la proximité"
Le vice-président délégué des Républicains demande également "un choc logistique : nous avons les meilleurs logisticiens au monde" qui ne sont pas mobilisés. Il invite "toutes les personnalités qui considèrent que le vaccin est la stratégie d’espérance, c’est ma conviction, à montrer l’exemple". Une façon pour les Français "de retrouver la confiance", précise le député du Loir-et-Cher. "La confiance, vous savez, c’est la proximité".
Au sujet des nouvelles mesures sanitaires qui pourraient être annoncées jeudi 14 janvier, Guillaume Peltier estime qu’il faut "tout faire pour éviter de reconfiner". "Les conséquences du confinement sur le plan économique, social, psychologique" ont été très dures : "tout ça est dramatique", souligne-t-il. Toutefois, il pense qu'un confinement rapide serait "très certainement" plus adapté que des couvre-feux à 18 heures et que d’autres mesures. "La cause de tout cela est que nous ne sommes pas capables en France d’avoir une stratégie de vaccination offensive et audacieuse", dénonce le député du Loir-et-Cher.
"Les Français seraient prêts à accepter des mesures lourdes pour janvier-février si on leur disait qu’en mars" ça sera presque terminé, parie le porte-parole des Républicains. Les Français ont, selon Guillaume Peltier, besoin d’une "perspective" alors qu’aujourd’hui "tout le monde dit tout et son contraire". "L’urgence absolue c’est la vaccination", insiste l'élu.
"Emmanuel Macron a été élu en 2017. Quel est son bilan ? Je le trouve ou désastreux ou famélique"
Emmanuel Macron compte, en 2021, relancer les projets de réformes dont celle des retraites. "Nous sommes à l’hiver 2021, Emmanuel Macron a été élu en 2017. Quel est son bilan ? Je le trouve ou désastreux ou famélique", juge Guillaume Pelletier. Sur le plan de la délinquance, des impôts ou des déficits, "rien n’a baissé", souligne le député Les Républicains.
"Il n'y a rien sur l'emploi et le chômage, rien sur la lutte contre l'islam politique et le rétablissement de la laïcité pour tous", déplore-t-il, espérant que le président de la République "va enfin réformer, comme il avait promis". Guillaume Pelletier rappelle ses trois piliers qui guident son engagement depuis le début de sa carrière politique : "lutter contre la mondialisation financière, l'oligarchie bureaucratique et le communautarisme islamique". Des thèmes qui ont plus d'importance que celui des retraites pour l'élu de la région Centre.
"Je crois plus aux suffrages qu'aux sondages"
En 2021 se tiendront les élections régionales. Si la date n'est pas encore actée, elles devraient se dérouler en juin prochain. Un sondage réalisé par Ifop-Fiducial pour Sud Radio qui place Carole Delga en tête du premier tour devant le Rassemblement national et le tandem Robert Ménard et Brigitte Barèges, la maire LR de Montauban, devant le candidat officiel des Républicains, crédité à 11%. "À six mois d'une élection, alors que personne à part les sortants peuvent faire campagne, il faut être prudent sur les rapports de force", réagit Guillaume Pelletier.
"Je crois plus aux suffrages qu'aux sondages, nous avons remporté les municipales, les sénatoriales, nous aurons l'ambition de conserver nos régions et en remporter d'autres", prévient le député qui ne veut pas encore se déclarer candidat. "Je ne peux pas être candidat à une élection dont je ne connais pas la date", s'amuse-t-il, tout en laissant quelques indices. "Je suis député du Loir-et-Cher, président de mon groupe, leader de l'opposition actuelle dans mon groupe, c'est une question qui se pose. On verra", conclut-il.
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