Paralysée par un mouvement social de grande ampleur depuis plusieurs jours, la Guyane est au centre de toutes les attentions. La ministre de l'Outre-Mer, le Premier ministre et le président de la République se sont exprimés durant la matinée pour tenter de désamorcer cette crise.
Dernier acte de cette tentative de reprise en main, François Hollande depuis Singapour, a fait de "la lutte contre l’insécurité" sa "première priorité". "Le sujet d'urgence, c'est la sécurité en Guyane, c'est le premier sujet, compte-tenu de la violence qui s'est hélas propagée", a déploré le Président de la République à l'issue d'une rencontre avec la communauté française de Singapour.
Appel au calme et au dialogue
Juste avant lui, le Premier ministre Bernard Cazeneuve a annoncé l’envoi d’une délégation ministérielle "sur place avant la fin de la semaine (...) si toutefois les conditions du respect - et j'insiste sur ce point - et de l'ordre républicain sont réunies". Promettant "un pacte d’avenir" dans "les meilleurs délais", le Premier ministre a également appelé "solennellement au dialogue, à la responsabilité et à l'apaisement".
Un appel « au calme » et « au dialogue » également lancé par la ministre des Outre-Mer Ericka Bareigts sur RTL lundi matin. "Cette situation, nous la suivons de très près", a-t-elle déclaré assurant être prête à dialoguer sur place à une condition : que les représentants syndicaux commencent les négociations avec la mission interministérielle envoyée en Guyane depuis samedi. Cette mission "prépare les réponses que les Guyanais attendent sur différents sujets, sujet de sécurité, sujet de la santé, sujet de l'éducation", a défendu la ministre.