Invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, l'ancien ministre de la Défense, Hervé Morin, a indiqué qu'il attendait des mesures fortes de la part du Gouvernement, suite aux attentats qui ont frappé Paris vendredi soir."L'unité nationale n'était pas un postulat mais une construction, a précisé Hervé Morin. On est solidaire du Gouvernement si les mesures sont à la hauteur. Je refuse l'idée d'une espèce de consensus mou, au nom de l'émotion immense qui nous a tous touché.""En janvier, j'avais dit que les Français avaient de la colère et de la dignité, a poursuivi le député de l'Eure. Le risque est que la division l'emporte sur l'unité nationale."Hervé Morin attend du Congrès, à Versailles, ce lundi après-midi, que "le chef de l'Etat dise aux Français que notre sécurité a changé et qu'il faut des lois qui permettent de l'assurer au mieux possible."Parmi ces mesures, l'ancien ministre de la Défense a notamment évoqué "la déchéance de la double nationalité pour ceux qui sont partis en Syrie", "le bracelet électronique pour toutes celles et ceux qui rentrent de zones de conflits", ou encore "le renvoi des imams qui ont des prêches violentes".
H. Morin : "L'unité nationale est une construction, pas un postulat"
Par Jérémy Jeantet
L'ancien ministre de la Défense, Hervé Morin, sera solidaire du Gouvernement, "si les mesures sont à la hauteur".