Ce fut une grande première qui a permis notamment aux "petits" candidats de se faire entendre. Ce mardi soir, les onze prétendants à l’élection présidentielle étaient tous réunis pour débattre ensemble, à près de deux semaines du premier tour du scrutin. Mais alors qu’un ultime débat est prévu par France 2 le 20 avril, la date de ce rendez-vous ne satisfait pas plusieurs candidats, dont Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron et François Fillon, qui estiment qu’elle est trop proche du jour de l’élection. Interrogé à ce sujet, le candidat socialiste Benoît Hamon a, lui, fermement plaidé pour le maintien de ce troisième débat.
"Ceux qui refusent veulent échapper à un exercice de clarification"
"Je pense que tout le monde viendra à la fin. Ceux qui le refusent sont ceux qui veulent échapper à un exercice de clarification supplémentaire. (…) Je trouve que c'est toujours bon le débat. Je pense qu'on a à faire vivre la démocratie jusqu'au bout et on ne peut pas dire d'un côté que l'on veut faire respirer la démocratie et de l'autre se soustraire au débat", a-t-il indiqué ce mercredi lors de l'émission Questions d'info (LCP-AFP-Le Monde-France Info), raillant au passage le "milliard de prétextes" invoqués pour "ne pas aller à un débat".
"Le moment où les électeurs décident se fait de plus en plus tard"
"Pourquoi s'y soustraire ? Parce que les jeux sont déjà faits ? Hier (mardi) on n'a abordé qu'un petit quart des sujets, on n'a pas parlé d'écologie, de santé, de protection sociale, on a assez peu parlé de travail, on a survolé quelques sujets", a-t-il regretté, ajoutant que ce dernier débat se justifiait entre autres par le fait que "le moment où les électeurs décident se fait de plus en plus tard".