Invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, le député Les Républicains de la Drôme Hervé Mariton s'est opposé au principe de la prolongation de l'état d'urgence."Jean-Jacques Urvoas, qui est assez avisé sur ces sujets, expliquait que, hélas, aujourd'hui, les terroristes ont anticipé les perquisitions, se sont organisés, et qu'au fond, l'état d'urgence n'apporte pas beaucoup plus à ce que serait une situation ordinaire", a indiqué Hervé Mariton pour justifier son refus "d'un état d'urgence permanent"."Ce que je veux, a poursuivi celui qui est aussi candidat déclaré à la primaire de la droite et du centre, c'est que l'exécutif ait tous les moyens nécessaires pour prévenir et lutter contre le terrorisme, que nous, au Parlement, et ce n'est pas une affaire de droite et de gauche, lui donnions les moyens nécessaires. Ce n'est pas nécessairement le prolongement de l'état d'urgence."
"La déchéance de nationalité ne sert à rien"
Pour Hervé Mariton, l'état d'urgence, nécessaire en novembre, relèverait désormais plutôt du symbole : "L'idée que l'état d'urgence devrait être entretenu simplement parce que le mot va bien, le concept est viril, même si la réalité derrière est plus fragile, cela, je ne le veux pas."Un raisonnement qu'il reprend pour expliquer son opposition à la déchéance de nationalité et justifier qu'il ne votera pas le projet de réforme constitutionnelle proposé par le Gouvernement et le chef de l'Etat : "La déchéance de nationalité s'inspire de la même idée. Il faut des mots vigoureux, virils, forts, impressionnants. À partir de là, les Français croiront qu'une action est menée. Sauf que la déchéance de nationalité, tout le monde est d'accord pour dire que ça ne sert à rien."Regardez l'interview d'Hervé Mariton, député Les Républicains de la Drôme et candidat à la primaire de la droite et du centre, invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat