"Aujourd'hui, ce n'est pas lui faire injure que de dire qu'il [Jean-Christophe Lagarde, NdlR] n'est absolument pas crédible pour l'élection présidentielle."Le constat est clair. Hervé Morin, candidat centriste malheureux face à Jean-Christophe Lagarde à la primaire de l'Union des démocrates indépendants (UDI), est lucide sur le poids politique du président de son parti.Après l'avoir appelé à rassembler le parti centriste et à ne pas en faire "sa chasse gardée", Hervé Morin a évoqué l'avenir de l'UDI.
La troisième voie Morin-Bayrou-Juppé-Fillon ?
À commencer par les élections départementales et régionales de 2015, qui seront l'occasion, selon le député de l'Eure, de "reconstruire le maillage territorial perdu depuis 2007 pour avoir des élus régionaux et départementaux capables de porter un projet".Mais la question qui se posera très vite est celle de la participation ou non d'un candidat UDI à une éventuelle primaire de l'UMP ouverte au centre en 2016. Un brin évasif sur la question, Hervé Morin ne ferme vraiment la porte à aucune possibilité mais préfère "sa" solution."Pour moi, il y a une voie, qui est celle de construire une majorité de projet, d'idée, avec Fillon, Bayrou, Juppé qui veulent porter une majorité alternative", a-t-il avancé au micro de Sud Radio.Hervé Morin n'a toutefois pas fermé la porte aux autres éventualités, même s'il a affirmé qu'une candidature UDI ou une participation à la primaire de l'UMP risquaient de signer la mort du parti. Du fait du risque "Front national", il n'écarte pas complètement un ralliement à l'UMP pour 2017.