Hervé Morin, ancien ministre de la Défense, a réagi, ce mercredi 24 septembre, à l'implication de la France dans le conflit irakien contre l'Etat islamique. "Ce qui se passe en Irak est extrêmement grave (...) Les jihadistes veulent construire un califat génocidaire, et leur régime a pour but d'être dupliqué dans les autres pays de la région. La Jordanie, l’Arabie saoudite sont dans sa cible, ainsi que le Liban. Ce n'est donc pas seulement une question pour les habitants des rives de l'Euphrate, mais pour toute la région". "Après, vous avez le même arc de crise qui est train de se mettre en place en Lybie, dans toute la zone sahélienne. Et vous voudriez que la communauté internationale ne s'implique pas ? Elle doit réagir, et vigoureusement. La France doit continuer les frappes en Irak, pour permettre au gouvernement légitime de reprendre la main et de pouvoir les repousser. Ce n'est pas une opération gagnée d'avance, mais il faut la tenter. Quand vous avez des forces à 50 km de Bagdad, il y urgence", a répondu Hervé Morin à Christophe Bordet, rédacteur en chef de Sud Radio.
"La vie d'Hervé Gourdel est importante"
Concernant les conséquences des frappes françaises en Irak, et l'avenir de l'otage français en Algérie, "bien entendu, la vie d'Hervé Gourdel est importante, mais quelle que soit l'inquiétude que nous avons pour lui, la France ne peut pas être otage de ces terroristes. L'intérêt de la France, notre sécurité, est en cause et ce n'est pas seulement une crise dans un pays éloigné de chez nous, cela nous concerne, car derrière ce sont des bases terroristes qui s'installent et qui menacent de frapper les pays occidentaux. C'est la France, notre sécurité et celle de l'ensemble des pays de la région qui sont en cause".Réécoutez l'intégralité de l'interview d'Hervé Morin sur Sud radio en cliquant sur l'invité politique du 24/09/14, dans la rubrique "les derniers podcasts".