Le président des centristes dénonce la loi anti-casseurs, qui pourrait notamment permettre au préfets de prononcer des interdictions de manifester:
"Je trouve ce texte ahurissant. Je ne peux pas croire que le Conseil constitutionnel puisse accepter une telle loi. C'est une dérive ahurissante, je n'ai pas d'autres mots pour le dire"
Il réagissait aussi à la tentative de perquisition du siège de Médiapart. Opération, suite à la diffusion la semaine dernière d'une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, deux anciens "monsieur sécurité" de la République en marche. Un enregistrement qui a permis d'apprendre que les deux hommes s'étaient rencontrés après l'affaire de la contre-escarpe. On y entend Alexandre Benalla assurer que le chef de l'Etat lui apporte son soutien.
"Un signal pour toutes les rédactions"
Cette perquisition est motivée par l'atteinte à la vie privée" de l'ex-fidèle du président. Médiapart s'y est opposé, au nom de la protection du secret des sources. Hervé Morin s'alarme:
"On constate une volonté de museler la presse. C’est un signal pour toutes les rédactions."
Hervé Morin, qui condamne la volonté du président Macron de créer un conseil de déontologie de la presse:
"L’attitude d'Emmanuel Macron est assez ambiguë. Nous militons depuis des années pour un observatoire du journalisme, et non pas un ordre. Mais il y a des erreurs dans la presse que nous combattons".