Dans un communiqué publié ce mercredi, le vainqueur de la primaire de la droite et du centre est revenu sur les heurts survenus la veille dans le lycée Suger, à Saint-Denis. Constatant qu'il y avait "quelque chose de brisé dans notre République" lorsque l'on en arrivait à de telles extrémités, François Fillon n'a pas mâché ses mots et a déclaré qu'il s'agissait ni plus ni moins que d'une "véritable émeute, suivie d'une guérilla urbaine dans les rues".
>
Situé dans le quartier réputé "difficile" du Franc-Moisin, l'établissement scolaire dyonisien avait été le théâtre mardi de violences, lorsque plusieurs fumigènes avaient été lancés dans l'enceinte avant que les lieux ne soient évacués. S'en étaient suivies des scènes de caillassage de policiers par des groupes de "80 à 100 jeunes" ainsi que des incendies de poubelles dans les rues adjacentes, selon les forces de l'ordre.
Une situation qui "n'est pas tolérable" et qui "menace notre cohésion sociale" pour François Fillon, lequel a ajouté que "les policiers, les gendarmes et les enseignants devaient être mieux soutenus". Un discours de défense des fonctionnaires et notamment des effectifs de police qui fait écho aux propos qu'il avait tenus le 27 février dernier à Meaux (Seine-et-Marne), lorsqu'il avait émis le souhait d'armer la police municipale.