Interrogé sur l'intervention télévisée du chef de l'État, hier soir, sur TF1 : "Il était à l'aise", déclare Claude Guéant ce vendredi matin sur Sud Radio. "Mais c'était plutôt une émission qui avait pour objet de réhabiliter une image personnelle dégradée. On n'a pas ressenti de sa part un chemin pour les Français. Ce que les Français attendent surtout, c'est de savoir de quoi l'avenir sera fait, ils ont besoin d'être rassurés. À cet égard, François Hollande n'a pas montré la voie", affirme l'ancien secrétaire général de l'Elysée (2007-2011).
Des “mesurettes” annoncées par Hollande
Concernant les annonces du chef de l'État lors de l'émission, ce ne sont que des “mesurettes” selon Claude Guéant, qui ne s'est pas laissé convaincre et cite en exemple "le service civique universel". Déçu d'entendre de nouveau François Hollande dire "qu'il avait trouvé une situation catastrophique en 2012 [et] qu'en 2017 tout irait mieux, que la France serait sans problème". “Je trouve que c'est un peu présomptueux de sa part", déclare Claude Guéant.Sur l'éventualité d'une nouvelle candidature de François Hollande en 2017 : "Je ne sais pas s'il se représentera, je ne suis pas dans sa tête. Mais, sur le sujet, il n'a pas été très clair", estime l'ex-ministre de Sarkozy.
Emplois jeunes : “une mauvaise méthode”
Sur les 15 000 Emplois d'avenir supplémentaires annoncés par le chef de l'État, "ce sont des emplois parking", regrette Claude Guéant."On augmente encore leur nombre, on prétend que c'est un moyen d'insertion vers l'emploi, mais ce n'est pas le cas, affirme-t-il. Quand les stages sont finis, qu'est-ce qu'on fait ? J'ai connu cela, il a fallu gérer la fin des emplois-jeunes, encourager les collectivités locales à employer ces jeunes, et cela a considérablement chargé les finances des collectivités. Les emplois Contrat Génération, cela ne marche pas, et François Hollande s'évertue à dire que c'est la bonne solution. Il faut faire autre chose, c'est une mauvaise méthode." “Il faut absolument diminuer les dépenses publiques, et les charges, pour relancer la France”, conclut Claude Guéant.